Justice

« Thomas Sankara n’était pas un saint », Me Mamadou Sombié

Le leader de la révolution burkinabè, Thomas Sankara

L’une des interventions qui a suscité des murmures dans la salle des banquets de Ouaga 2000 ce jeudi matin au procès sur l’assassinat du président Thomas Sankara est sans conteste celle de Me Mamadou Sombié, avocat du soldat de première classe Nabonswendé Ouédraogo, accusé d’assassinat et de complicité d’attentat à la sûreté de l’Etat.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que son objectif était de prouver un fait à savoir que le leader de la Révolution burkinabè et panafricaniste, n’était pas un saint. Pour lui, la décennie 80-90 était une période ensanglantée et le CNR (Conseil national de la révolution) avait un ADN criminel. « Il y a eu des assassinats sous le magistère de Thomas Sankara », a soutenu l’avocat.

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Et pour le démontrer, il a cité des faits ou des noms de personnes disparues (colonel Nezien Badimbié, colonel Yorian Gabriel Somé, commandant Amadou Sawadogo, l’incendie de L’Observateur Paalga, etc.) pour demander à l’accusé, le général Gilbert Diendéré, de le situer sur les conditions dans lesquelles ces évènements ont eu lieu ou comment ces hommes ont été tués.

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Mais avant qu’il ait le temps de terminer sa liste, Me Sombié sera interpelé par le président de la Chambre sur l’objectif de ces questions puisque l’accusé était visiblement très gêné d’y répondre. C’est ainsi qu’après les observations de l’avocat, le tribunal ainsi que le parquet par la suite lui feront remarquer qu’il ne s’agit pas de faire le procès de Thomas Sankara mais de juger les auteurs de son assassinat.

Zalissa Soré

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