Société

Nouveau gouvernement burkinabè : Alternative citoyenne demande une grâce de 100 jours

Saïbou Koanda, président du mouvement Alternative (3e à partir de la d.) : « L’heure du réveil patriotique a sonné car notre pays est malade »

Alternative de veille citoyenne  des acteurs économiques pour le développement de la patrie  étaient face à la presse le mardi 4 janvier 2021 à Ouagadougou. Objectifs : se prononcer sur le nouveau gouvernement burkinabè, l’utilisation abusive des réseaux sociaux et  le problème foncier au pays des hommes intègres.  S’agissant du premier point, les conférenciers pensent  que l’actuel gouvernement regorge de personnes « aguerries » à même de répondre aux attentes des populations. D’où sa  recommandation aux  forces sociales afin qu’elles lui accordent un délai de grâce de 100 jours.

Trois semaines après la formation du gouvernement, les réactions continuent de tomber. Mardi dernier c’était le tour de l’Alternative de veille citoyenne des acteurs économiques pour le développement de la patrie de se prononcer à l’occasion d’une conférence de presse. Loin d’avoir à redire sur les hommes qui composent désormais le pouvoir, les conférenciers pensent au contraire que leur appel a été entendu puisque « le gouvernement resserré mis en place s’apparente tout naturellement à un gouvernement de combat ». Mieux, dira Saïbou  Koanda, président  du mouvement: « Ce nouveau gouvernement est le premier vrai gouvernement de Roch Kaboré depuis son arrivée au pouvoir.  Rien qu’à voir sa composition, on s’aperçoit qu’ils s’agit de personnes aguerries ; ce sont des hommes de mission ». Cette conclusion, elle est faite d’après lui  sur la base des CV des différents ministres. Vu donc sous cet angle et au regard  du contexte sécuritaire difficile auquel le pays est confronté, Alternative recommande que les forces sociales accordent un délai de grâce de 100  jours au nouveau gouvernement.  Pour le premier responsable de cette organisation,  la  démarche de  cette association est celle de « patriotes engagés, républicains  et démocrates  affirmés  d’ici et de la diaspora  burkinabè » car « notre pays est malade » selon lui.  En clair « Nous ne sommes pas à la solde d’un parti politique », a-t-il soutenu. Autres points abordés à ce rendez-vous avez les hommes de médias : l’utilisation abusive des réseaux sociaux  et le problème foncier. D’après les conférenciers, les réseaux sociaux sont une arme de destruction massive. Leur utilisation « malsaine a accentué la crise sécuritaire dans laquelle le Burkina est plongé »  à leur avis.  Pour ce qui est de la question foncière,  les conférenciers ont indiqué qu’en synergie d’action,  Alternative  Citoyenne a entrepris avec l’association Namanegzaanga  une démarche « patriotique » en vue de trouver une solution définitive à ce problème.  Cela  a permis, ont fait savoir les conférenciers, de signer un protocole d’accord entre eux mais aussi entre l’association et  le syndicat  des promoteurs immobiliers du Burkina. Il s’agit  concrètement d’un protocole d’accord pour accompagner le gouvernement avec  60 000 parcelles.  Par ailleurs, dans sa dynamique d’apporter sa touche  pour le retour à la normale des choses dans notre pays, Alternative a fait des propositions.  A ce propos, les membres du mouvement ont  fait cas de la renégociation de tous les accords militaires, sanitaires, monétaires, politiques, commerciaux et tous ceux signé en 1959 avec la France ; de l’instauration du service militaire obligatoire  à partir de 18 ans ; de la renégociation  des prix de nos matières premières et de la nécessité pour le gouvernement de chercher de nouveaux partenaires stratégiques pour un partenariat gagnant-gagnant et cela dans le cadre du commerce international. Mais dans l’immédiat, ils sont pour la mise sur pied rapide de l’opération mains propres mais aussi de la mise  en place d’une structure chargée de collecter des fonds  en vue de soutenir l’effort de guerre .

Roukiétou Soma

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