Société

Persistance de l’insécurité : «Le président doit partir », Mamadou Drabo, secrétaire exécutif du mouvement Sauvons le Burkina

Pour le mouvement Sauvons le Burkina, la marche du 27 novembre 2021 est pour beaucoup dans les mesures prisent par le chef de l’Etat

Condamné à 12 mois de prison avec 300 000F d’amende, le tout assorti de sursis, en représailles  à sa participation à la marche non autorisée du 27 novembre 2021 dans la capitale burkinabè,  Mamadou Drabo secrétaire exécutif du mouvement « Sauvons le Burkina » n’entend pas se tenir à carreau. Le 04 janvier 2022,  lui et d’autres camarades du bureau dont certains avaient également été arrêtés pour le même fait, ont animé une conférence de presse à Ouagadougou. Leur revendication : « la démission non négociable » du locataire de Kosyam, Roch Kaboré  au regard de l’insécurité persistante. Allant dans ce sens, ils ont annoncé une marche « historique » pour le 22 de ce mois.    

« Ce n’est pas un problème de personne, mais le président doit partir. Et sa démission est non négociable. Son appel à l’unisson pour lutter contre le terrorisme n’est pas écouter. C’est comme s’il prêchait dans le désert ». Ces mots ont été prononcés non pas par des leaders de partis d’opposition au président Roch Kaboré, mais de membres de l’association « Sauvons le Burkina » lors de leur dernière conférence de presse. En effet, selon eux, le terrorisme monte en puissance au Burkina  et ils tiennent pour responsable le président du Faso.  Pour les conférenciers, le chef de l’Etat ne ce souci que de son pouvoir.  De ce fait il appartient au peuple  de prendre ses responsabilités. Le cas échant, les 1/3 du territoire restants  vont aussi tombés dans les mains des terroristes, a prévenu Mamadou  Drabo.  Pour sa part Anaïs Drabo également membre du mouvement a expliqué que c’est parce qu’il y a eu la marche du 27 novembre qu’il y a eu  des mesures. Autrement dit « si cette jeunesse consciente n’était pas sortie, il n’y aurait pas eu de nouveau premier ministre ». A ses yeux, leur marche de protestation  est une question de survie de la patrie.  Partant de là, les manifestants  doivent être décorés  au lieu d’être brimés. Et en la matière elle dit en avoir payé les frais car ayant perdu son travail de comptable à l’Archevêché suite à la marche du 27 novembre dernier. Mais cela  n’impacte en rien son engagement a-t-elle assuré.  Pour obtenir gain de cause, le mouvement « Sauvons le Burkina » annonce une marche « historique » pour le 22 janvier 2022. Et si cette fois-ci la mairie ne lui accorde pas une autorisation, il saisira les juridictions compétentes.

Roukiétou Soma   

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