Economie

Valorisation des produits de l’UEMOA : C’est parti pour le « Mois du consommer local »

A la réunion annuelle des ministres de Commerce de l’Union économique et monétaire ouest- africain (UEMOA) de fin octobre 2019, les Etats de l’espace  communautaire ont décidé de commun accord de faire du mois d’octobre celui du consommer local, question de valoriser les produits locaux et communautaires. Cette année, le pari est tenu dans les différents pays membres. Le lancement de ce Mois au Burkina est intervenu ce 6 octobre 2020 au siège de la Commission de l’UEMOA, à Ouagadougou.

Visite d’un stand après la cérémonie de lancement du « Mois du consommer local »

A la tribune de la 25e Conférence au sommet des pays membres de l’Union africaine, en juillet 1987, Thomas Sankara, alors chef de l’Etat burkinabè a prononcé un discours mémorable sur la dette des pays africains. Ce discours reste d’autant plus mémorable que son auteur a lancé une invite qui s’apparentait, aux yeux de plus d’un, à une utopie : Celle de  consommer uniquement les productions locales. « Produisons ce dont nous avons besoin et consommons ce que nous produisons au lieu d’importer », avait prêché le président révolutionnaire. L’histoire, un peu plus de deux décennies après, lui a visiblement donné raison. C’est du moins ce que l’on dire en voyant la recommandation de la réunion annuelle des ministres du Commerce de l’UEMOA d’octobre 2019, laquelle réunion a accouché de la décision de faire du mois d’octobre celui du consommer local.

Le président de la Commission de l’UEMOA; Abdallah Boureima

L’initiative n’est plus qu’une simple recommandation, est devenue une réalité, s’est réjoui le ministre du Commerce, Harouna Kaboré, au lancement de la première édition, version burkinabè, à Ouagadougou, au siège même de la Commission de l’UEMOA. Durant le mois d’octobre, les principales villes de l’UEMOA connaîtront une animation particulière avec au programme : des ateliers de réflexion, des activités d’information des consommateurs mais aussi des foires et des expositions de produits locaux. L’objectif est sans ambiguïté : la valorisation des produits nationaux qui, selon le président de la Commission de l’UEMOA, Abdallah Boureima, souffrent d’un désintérêt grandissant des populations de l’Union, pourtant un vaste marché d’au moins 120 millions de consommateurs.

Au-delà des expositions et des foires prévues, le « Mois d’octobre, mois du consommer local » au Burkina, à croire le chef du département du Commerce burkinabè,  a fait l’objet d’une organisation particulière avec l’implication du chef de l’Etat en personne et d’autres membres du gouvernement. Selon Harouna  Kaboré, l’idée n’est pas de limiter la consommation des produits locaux sur un mois, mais plutôt de l’inscrire dans la durée en créant notamment les conditions de sa pérennisation. Cela doit passer par la qualité et la diversité des produits proposés.

Bernard Kaboré

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