Santé

Lavage des mains : Une attitude d’hygiène à cultiver après la covid19

Depuis la découverte des premiers cas de covid19 au Pays des hommes intègres, les Burkinabè ont dû apprendre de nouvelles habitudes, notamment celles entrant dans le cadre des mesures barrières (le port du masque et le lavage des mains à l’eau et au savon ou avec une solution hydro-alcoolique).

On a ainsi assisté à la vulgarisation des lave-mains puisqu’il était devenu pratiquement impossible d’avoir accès à certaines structures sans être passé par cette étape. Aujourd’hui, le réflexe de se laver les mains est en reflux. Cela est bien dommage, selon le Dr Patrice Hien, médecin généraliste au Centre médical Don Orione de Ouagadougou. A son avis, les uns et les autres gagneraient à cultiver ce nouveau comportement même si la pandémie de covid19 est en recul. « Ce petit geste doit faire partie des habitudes de chacun. Aujourd’hui, la plupart des gens voient l’infection à coronavirus alors que le fait de se laver les mains régulièrement nous permet d’éviter beaucoup d’autres maladies », a-t-il déclaré.

Dans un pays où les citoyens aiment se serrer les mains, il est assez facile de transmettre ou de contracter des germes dans l’échange des poignées de main ou en touchant des objets ou des surfaces contaminées avant les yeux, le nez ou la bouche. Les mains sont donc considérées comme des vecteurs privilégiés de contamination à certaines maladies. Les plus transmises par ce canal sont les gastro-entérites (qui causent des vomissements,  des diarrhées,  des douleurs abdominales), les parasitoses intestinales appelées aussi maladies de manque de propreté, le rhume, à travers les sécrétions nasales et les mycoses (candidoses cutanées et candidoses vaginales).

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Il faut se laver les mains quand elles sont visiblement sales, après les toilettes, après s’être mouché, avant et après avoir mangé, rendu visite à un malade, etc. Il est important d’utiliser une quantité suffisante de savon et d’en frotter les mains pendant 15 secondes au moins. Pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui a initié depuis une dizaine d’années la Journée mondiale du lavage des mains (15 octobre), ce geste simple est la mesure d’hygiène la plus efficace pour prévenir les microbes dont certains sont à l’origine de nombreuses maladies meurtrières. Il semble que les enfants des pays pauvres en sont les premières victimes. Aussi, chaque année, plus de 3,5 millions des décès sont dus à la diarrhée et à la pneumonie alors que le respect des mesures d’hygiène pourrait réduire de moitié le nombre de diarrhées chez les enfants de moins de cinq ans et de 25% les infections respiratoires.

Il reste donc à espérer que les gouvernements, surtout ceux des pays pauvres, ne cesseront de promouvoir l’hygiène des mains, même après la pandémie qui continue de secouer le monde.

Zalissa Soré

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