En ce jour de commémoration de la journée internationale des droits de la femme, les « bikeuses » burkinabè ont rendu visite à des PDI à Pabré. Elles ont apporté des vivres et un soutien moral à ces personnes affectées par les attaques terroristes.
Au Burkina, comme partout ailleurs, les femmes ont célébré la journée du 8 mars, chacun à sa façon.Pour leur première sortie, les « bikeuses » burkinabè, entendez par là des femmes passionnées de grosses cylindrées, ont décidé de témoigner leur amour à leurs soeurs, mères et filles à qui elles ont rendu visite à Pabré.
« Des femmes sur des bolides, on n’en voit pas tous les jours et quand elles viennent à nous, cela ne peut que nous réjouir », a déclaré la porte parole des femmes qui a salué l’initiative. Pendant quelques minutes, le vrombissement des engins a égayé les plus jeunes qui ne savaient pas où donner de la tête. Après les salamalecs d’usage, la matinée a été consacrée à des échanges sans langue de bois entre femmes. Les « bikeuses » ont pu offrir des vivres composés de pâtes alimentaires, de la farine, du riz, de l’huile…à ces populations qui ont fuit pour la plupart Bourzanga, Pobé Mengao, Namsiguia, etc.
De l’avis de la présidente des « bkeuses »,Jokébed Yaméogo, elle et ses soeurs ont décidé de vivre pleinement leur passion, tout en respectant et faisant respecter le code de la route. « Nous faisons aussi dans la promotion de la sécurité routière et du port du casque. L’un de nos défis, c’est de mettre dans l’esprit des uns et des autres qu’une motarde n’est pas une délinquante. Nous avons parmi nous des agents du privé et du public, des femmes au foyer, des éducatrices tout simplement. Nous sommes juste passionnées de la moto », a-t-elle insisté.
« Grâce à cette visite aux PDI de Pabré, nous nous sommes rendues compte de la nécessité d’apporter à ces femmes une assistance dans la formation « , a confié, l’entrepreneur, Aude Marie Catherine Yaméogo. « Pour une l’autonomisation de ces dernières, nous envisageons créer un cadre de formation notamment en transformation de produits locaux, en fabrication d’objets d’art de leur localité d’origine ou dans la promotion du recyclage des déchets, etc » a , en outre, précisé la responsable de CAMY Consulting, qui fait dans l’assistance en marché public, estimant qu’il faut trouver les moyens pour permettre aux PDI d’améliorer leurs conditions de vie.
Les « bikeuses » burkinabè est un regroupement de femmes né en 2021. Elles partagent une passion commune pour la moto et ont donc décidé de rouler ensemble tout en étant utile autant que faire se peut à la société.
W. Harold Alex Kaboré
