Société

Audit Présidence, Primature, Parlement sous Roch Kaboré : l’Assemblée nationale championne des irrégularités

Le contrôleur général d’Etat, Philippe Nion , a animé un point de presse ce jeudi 9 mars 2023 à Ouagadougou. Au menu, la restitution des résultats du contrôle de la gestion financière et comptable de trois (3) institutions : Présidence du Faso, Primature et Assemblée nationale. Cette dernière vient en tête des 3 institutions en termes d’irrégularités.

Depuis ce jeudi 09 mars 2023, les Burkinabè savent désormais qu’elle est l’institution qui a connu le plus d’irrégularités  financières sous la gouvernance du président Roch Kaboré. Des trois institutions que sont la Présidence du Faso, la Primature et l’Assemblée  nationale, la dernière a été la plus minée en terme de mauvaise gestion. C’est l’Autorité supérieure de contrôle et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) qui en donne la preuve. Restituant les résultats des travaux sur la gestion financière et comptable de l’exécutif, le contrôleur général, Philippe Nion a indiqué que le montant total de l’incidence financière des irrégularités constatées dans la gestion de l’Assemblée nationale sous la 7e et 8e législature s’élève à plus de treize (13) milliards de FCFA. Les domaines concernés par ces audits sont entre autres la commande publique, la gestion des prêts véhicules, le contrôle de missions et le contrôle des « rétributions spécifiques ».

La Primature occupe la deuxième mauvaise position après l’AN sur la gestion de ses finances. L’incidence financière des irrégularités constatées est de près de 2 milliards. A cela s’ajoute, selon le contrôleur général, un autre gaspillage des ressources financières de 116 millions liées à la réduction du train de vie de l’Etat. Des ressources issues du fractionnement des marchés publics, du contrôle des « rétributions servies », des avantages en nature irrégulièrement octroyés aux membres du comité national de gestion de la COVID-19.

En ce qui concerne la gestion des fonds à la présidence du Faso, il ressort selon les travaux de l’ASCE-LC, que des irrégularités sur les commandes publiques proviennent de la non liquidation des pénalités de retard et du non enregistrement des marchés publics. A cela s’ajoutent bien d’autres irrégularités avec une incidence financière de près de 700 millions. Une somme qui est imputable pour cette institution  de contrôle et de lutte contre la corruption à soixante-douze (72) agents publics.

Pour Philippe Nion, ces rapports remis au président de la transition, au Premier ministre et aux responsables des structures auditées, connaitront un traitement en cinq (5) points.

  1. Renseignements judiciaires et mise en œuvre des investigations sur les faits constatés ;
  2. Saisine de la Cour des comptes des faits pouvant être qualifiés de fautes de gestion ;
  3. Saisine du Ministre chargé des Finances sur la mise en jeu de la responsabilité pécuniaire des agents mise en cause ;
  4. Mesures conservatoires afin de préserver l’intégrité des finances publiques et les intérêts de l’Etat ;
  5. Plans d’actions à établir par les responsables des structures auditées afin de faciliter le suivi de la mise en œuvre des recommandations.

Camille Baki

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