Hommage à Kassoum Kambou: Sa famille professionnelle lui accorde une « dernière audience »
Décédé le samedi 19 février 2022 à Paris, Kassoum Kambou, président du Conseil Constitutionnel a eu droit de la part de ses collègues du CC mais aussi de l’ensemble du corps judiciaire d’ici et d’ailleurs d’un hommage digne de sa trempe. La cérémonie d’hommage marquée par des discours et des inclinaisons sur la dépouille du défunt, a eu lieu à la salle d’audience de l’institution. C’était ce lundi 28 février de cette année.
Kasoum Kambou n’est plus et le paysage judiciaire burkinabè et de l’Afrique en général perd de ce fait un magistrat exemplaire. Hospitalisé à Tengandogo depuis le 27 novembre de l’année dernière, l’illustre homme a définitivement rangé sa toge le 19 février 2022 à Paris. Totalisant plus de quatre décennies au service de la justice burkinabè, Kassoum Kambou force l’admiration de bon nombre de personnes aussi bien dans son pays que dans la sous-région. La preuve fut justement donnée à l’occasion de la cérémonie d’hommage qui lui a été dédiée ce matin au Conseil Constitutionnel (CC).
Promotionnaires de l’homme, ses devanciers, l’intersyndical des magistrats burkinabè, L’Ordre des avocats du Burkina, la Cour constitutionnelle du Bénin, la Cour de justice de l’UEMOA et surtout ses collaborateurs du CC , tous ont dit tout le bien qu’ils pensaient de lui. A ce propos, ses promotionnaires retiennent de lui , un homme qui avait un sens élevé de l’intégrité, de l’honneur, de la responsabilité et de la solidarité. Pour eux, c’est en personne comblée que l’homme s’en est allé. Cet avis est partagé par l’intersyndical des magistrats du Burkina. Pour cette structure, parler du « camarade » Kassoum Kambou, revient à retenir cinq mots de ses qualités: son engagement pour la bonne marche de la justice, sa foi en Dieu, l’amour qu’il s’avait cultiver, sa fidélité et son humilité. C’est pourquoi il faut à leurs yeux travailler à entretenir les souvenirs du Juge Kambou afin qu’ils soient source d’inspiration pour la jeunesse.
Les devanciers du défunt, réunis au sein de l’association des magistrats retraités du Burkina n’en diront pas le contraire surtout qu’il: » fut un rassembleur; un homme de conviction. Avec ses bagages et ses qualités, l’homme fut un magistrat éclairé, ferme. Digne de confiance, il a gravit tous les échelons de la magistrature et a mérité toute ses nominations. Plus important encore, il fut un défenseur chevronné des droits humains »; diront les magistrats retraités.
En tant que premier responsable de la Cour constitutionnelle béninoise, la parole selon Joseph Djogbénou, est bien prétentieuse pour restituer l’exacte pensée en terme d’estime, d’impression et d’hommage que l’on puisse rendre à un homme si distingué de la trempe de Kassoum Kambou. Et c’est ce qui rend d’ailleurs douloureux le devoir pour lui de s’incliner devant sa dépouille.
Tout aussi émouvant que les autres hommages, celui du CC a été marqué entre autres par le rappel de la dernière audience qu’il a présidé le 19 novembre 2021, les qualités du défunt et ses loyaux services pour la nation; ce qui lui a d’ailleurs valu d’être élevé au rang de Commandeur de l’Ordre national.
La cérémonie a pris fin après l’inclinaison des personnalités devant la dépouille du défunt et direction a été prise pour son domicile. L’illustre sera enterré demain après un hommage national à la Place de la Nation.
Roukiétou Soma
