Société

Retrait de 600 soldats tchadiens : « Apprenons à compter sur nos propres forces », Abraham Badolo, président de l’ ADP

L’Alliance pour la défense de la patrie (ADP) a animé une conférence de presse ce mercredi 25 août 2021 à Ouagadougou. Deux sujets étaient au menu de cette rencontre : la situation sécuritaire et la réouverture des frontières.

Le président de l’ADP, Abraham Badolo (à droite)

Pour cette organisation de la société civile créée en 2014, le terrorisme, « cette guerre imposée au Burkina, a atteint un seuil d’inquiétude totale dans la mesure où elle menace la souveraineté territoriale et les fondations de la patrie ». Estimant que l’heure n’est pas à l’exacerbation des contentieux et des règlements de compte entre les clans politiques et les forces sociales, le président de l’ADP, Abraham Badolo, a indiqué que l’unité de cœur et d’action est primordiale.

Il a également fait des propositions pour la résolution de ce problème. Ainsi, il a demandé au Président du Faso de créer un environnement de gouvernance vertueuse favorable à l’appropriation individuelle et collective de la lutte contre le terrorisme par les Burkinabè.

S’agissant du retrait des 600 soldats tchadiens de la zone des trois frontières (Burkina Faso, Mali, Niger), le conférencier a préconisé la solidarité entre les chefs d’Etat du G5 Sahel, surtout entre les trois pays, pour relever ce défi. A son avis, il faut éviter de compter que sur les forces étrangères pour gagner ce combat mais apprendre à puiser dans les moyens propres de chaque pays affecté par cette crise sécuritaire. C’est pourquoi l’ADP a invité le gouvernement à mieux communiquer sur les victoires des FDS. A la population, elle a préconisé la collaboration avec les FDS en termes de renseignements et la reconnaissance vis-à-vis des sacrifices qu’elles font pour la nation.

Pour ce qui est de la fermeture des frontières décidée depuis le début de la pandémie de covid 19, Abraham Badolo pense que la mesure a atteint sa limite. « Le flux de personnes à nos différentes frontières, surtout avec la Côte-d’Ivoire, n’a jamais pris fin. Dans une clandestinité qui serait encouragée par des passeurs et des forces de l’ordre, les populations continuent de faire l’aller-retour au péril de leur vie », a-t-il expliqué.

Appréciant donc la décision (prise lors du 9e TAC) de constituer une commission qui va examiner la réouverture des frontières entre le Burkina et la Côte-d’Ivoire, il a souhaité que le Burkina entreprenne des pourparlers avec les autres Etats avec les lesquels il partage des frontières. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’ADP est plus que jamais convaincue que la réouverture des frontières terrestres va contribuer à la relance économique fragilisée par la crise sanitaire.

Zalissa Soré

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