Justice

Assises criminelles : ce que la balistique et la géolocalisation révèlent de l’auteur du meurtre de Réné Nikiema

Les assises de la chambre criminelle de la cour d’appel de Ouagadougou débuté le 19 septembre 2022 se poursuivent toujours au tribunal de grande instance de Ouaga 2. Ce lundi, 26 septembre, les juges ont appelé à la barre le gendarme Jérémie Moderat Kaboré, accusé de grand banditisme et du meurtre de Réné Nikiema. Malgré les rapports scientifiques de l’expertise balistique et de sa géolocalisation, l’accusé plaide non coupable.

Le 27 octobre 2019, Réné Nikiema sera abattu froidement alors qu’il essayait de porter secours au gérant d’un kiosque de transfert d’argent, victime d’un braquage à Bilbalgho un quartier de Ouagadougou. Trois ans ans après les faits, sa famille saura la vérité et ce devant la chambre criminelle de la cour d’appel de Ouagadougou. Le seul et l’unique accusé sur qui pèse les charges de meurtre et grand banditisme, n’est autre que Jérémie Moderat Kaboré.

Ce gendarme de profession est accusé d’avoir commis des actes de braquages et surtout d’avoir tiré sur Réné Nikiema dans le quartier Bilbalgho de Ouagadougou. Ce pandore alors en poste à Tenkodogo, plaide non coupable. Il explique à la chambre que sa moto a été volée aux environs du cimetière de Gounghin et ce n’est quelques jours après qu’il apprendra que sa « 135 » a été retrouvée sur une scène de crime.

Si la version de l’accusé est de dire que sa moto a été volée, il reste que des éléments de l’enquête prennent son contre-pied. En effet, le traçage et l’étude balistique de la balle extraite sur la victime indiquent bien le lien avec Jérémie Moderat Kaboré.

Image d’illustration (internet)

A l’issu des enquêtes, la géolocalisation a permis de faire un traçage de zones parcourues par le mis en cause le 27 octobre 2019. Il ressort que celui-ci a été localisé dans plusieurs endroits tels le Théâtre populaire (TP), dans les environs du quartier Bilbalgho. Toutefois, aucune trace de lui n’a été constatée dans les environs du cimetière de Gounghin comme il le prétend. Chose que l’accusé dit ne pas comprendre puisque son portable est resté allumer et ne sait pas pourquoi cela ne ressort pas dans le traçage.

Image d’illustration (internet)

L’autre pièce pouvant attester de sa culpabilité, c’est la douille retrouvée sur la scène de crime. Celle-ci, selon l’étude balistique, provient du pistolet du gendarme Jérémie Moderat Kaboré. Là également, il s’en défend. Pour lui, de retour en poste après sa permission, son pistolet a été confisqué par sa hiérarchie. Il aurait remis son arme avec toutes les munitions et confie n’avoir jamais fait usage de cette arme. Tout en niant que la douille n’est pas de son pistolet, il est d’accord avec le procureur que chaque arme à son ADN. Et au procureur, de faire savoir que dans son pistolet il y avait 10 cartouches.

CB

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