Politique

CENI : l’opposition n’y siègera que si Bonaventure D. Ouédraogo est remplacé

Alain Zoubga conférencier du jour

La polémique sur la désignation de Bonaventure D. Ouédraogo comme commissaire de la chefferie coutumière (société civile) à la CENI continue de faire l’actualité. Ce mercredi 14 juillet 2021, l’opposition politique a annoncé à Ouagadougou, que ses commissaires ne siègeront que si ce représentant des coutumiers est remplacé.

«Politiquement engagé ». C’est ce que le Chef de file de l’opposition politique (CFOP) reproche au commissaire Bonaventure  Dimsongdo Ouédraogo désigné commissaire à la CENI, représentant les coutumiers. Cette « tache » politique fait douter  l’opposition de la capacité de celui qui est par ailleurs chef traditionnel  à être indépendant, impartial et neutre pour des élections transparentes, crédibles et équitables, lui qui est même pressenti pour être à la tête de la structure d’organisation des élections. Ainsi, après avoir écrit au ministre de l’Administration territoriale pour récuser cette candidature, l’opposition passe à la vitesse supérieure. Selon Alain Zoubga , le principal conférencier du jour, l’opposition réserve sa participation  aux instances de la CENI à certaines conditions. L’une d’elles, est le remplacement de Bonaventure Dimsongdo Ouédraogo. Cette position, selon Alain Zoubga , vise à œuvrer à consolider l’ancrage démocratique et à préserver la paix et la concorde nationale. Toutefois,  l’opposition précise que toute personne engagée et partisane qui viendrait à remplacer le mis en cause sera lui aussi récuser.

Pour une CENI consensuelle et impartiale, le CFOP invite la composante société civile, plus spécifiquement la chefferie coutumière à reconsidérer  la désignation de Bonaventure D. Ouédraogo afin de sauver la neutralité et l’impartialité qui ont toujours constitué les fondements de la structure commise à l’organisation des élections.

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Les conférenciers estiment que leur attitude est une mise en garde, une interpellation contre toute tentative de l’exécutif de faire un passage en force qui compromettrait  les principes d’impartialité et de neutralité de la CENI . Si forcing du gouvernement il y a, cela pourrait provoquer, selon Alain Zoubga , une crise institutionnelle, source de menace de la stabilité et de la paix nationale. C’est pourquoi, il appelle au sens de la responsabilité  du parti au pouvoir.

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En rappelle, et sauf changement de dernière minute, au moment ou nous tracions ses lignes, l’élection du nouveau président de la CENI restait  prévue pour le jeudi 15 juillet 2021 à partir de 15h.

Camille Baki

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