Tribune

Point de vue : Plaidoyer pour les personnes vulnérables et pour un développement social équilibré*

De la philanthropie à l’idéalisme, la frontière est bien mince surtout quand on est altermondialiste et rastafari. C’est du moins le sentiment principal qui se dégage de ce point de vue que nous a fait parvenir un de nos lecteurs. Malgré le style rugueux de l’écrit et le caractère simpliste de certaines idées de l’auteur, nous diffusons son point de vue, histoire d’être ouvert à toutes les opinions qui ne tombent pas sous le coup de la loi.

Photo d’illustration

Il est très opportun que les hommes biens tiennent en éveil leur attention et prêtent le regard sur l’évolution de beaucoup de phénomènes naturels qui se produisent aujourd’hui, car ils sont dignes d’intérêt pour toute la société humaine. Il convient que certains de ces phénomènes qui sont des réalités horribles soient cités, décryptés et exposés au su de tous pour que nous ne foncions droit dans le désastre. Sans tarder, commençons par ausculter l’un des concepts centraux qui est la source de tous les cauchemars en Afrique et dans les autres pays pauvres de la planète : Le système concurrentiel.

 Le système concurrentiel, le capitalisme ou le système de Babylone véhicule la compétition économique accélérée, le libéralisme économique, la domination du patronat et autres. Il occasionne tous les jeux de subtilité : invasions tous azimuts, domination, flagornerie, excitation à la consommation, ponction ou pillage économique, étranglement économique et exploitation des plus pauvres.

N’est-ce pas à ce jeu auquel nous avons assisté en Amérique il y a quelques siècles ?

Les colons blancs ont envahi les terres des Peaux Rouges. Ils ont dominé, pillé, étranglé jusqu’à l’extermination de beaucoup d’Indiens.

N’est-ce pas ces jeux qui se produisent en Afrique aujourd’hui ?

 L’invasion économique est totale. Le pillage est effectif parce que des milliards fuient chaque jour vers l’étranger. L’étranglement économique oblige les populations à devenir très pauvres. Or les populations défavorisées d’Afrique très majoritaires sont des véritables handicapées ignorant les tenants et les aboutissants de l’évolution socioéconomique et par conséquent, incapables de s’y adapter. Elles errent d’exode rural en émigration clandestine, tâtonnent à tout hasard en matière d’emplois et vivotent au lieu de vivre pleinement.

Sans quitter le cadre du système de Babylone et de ce qu’il véhicule, force est de constater que la stratégie de développement subtilement adoptée par tous les pays d’Afrique et les autres pays pauvres du monde est celle très sélective ou d’exclusion de la majorité : « Le patronat ». Malheureusement, beaucoup de ces dits patrons d’Afrique ne comprennent pas grand-chose. Ils se limitent à importer pour faire consommer de sorte que la ponction économique des pauvres par les riches est excessive et que l’économie au lieu de fonctionner dans un axe circulaire, fonctionne dans un axe linéaire (Les pauvres ne sont pas méthodiquement revitalisés). Malgré la croissance économique les pauvres deviennent très pauvres et les riches très riches.

Les patrons seuls s’enrichissent et sont les maitres du développement dans les pays pauvres. Les pauvres sont très nombreux si bien qu’ils ne peuvent pas les embaucher tous. Ils les exploitent en jouant de sorte à ne pas respecter les SMIG.

Signalons, puisque l’occasion s’y prête, que d’ici peu, beaucoup de paysans habitant à l’orée des villes africaines vont devenir des personnes de maison pour un pécule de misère. Restons toujours dans le cadre du système de Babylone pour signaler qu’il occasionne aujourd’hui un jeu subtil et cruel dans certains pays pauvres : c’est cette nouvelle lutte de classe très âpre, très impitoyable que des candidats au patronat livrent aux personnes défavorisées.

Leur objectif est d’émerger économiquement en pillant, en étranglant, an submergeant, en privant le plus grand nombre de pauvres de leur ultime richesse dans l’attente que ces derniers chutent au plus bas dans la misère. En bref, nous tenons à brandir ceci au visage de l’humanité : En Afrique, le système de Babylone est venu trucider et enterrer le système social d’entraide et le système socio-économique d’entraide pensés et mis en application par des hommes biens. Actuellement l’égoïsme et l’individualisme règnent dans le cœur de trop de personnes. Nous sommes en face d’une société presque sans respect qui n’a pas su mettre en place des stratégies pour être regardante du sort de chacun. Dans les villes africaines et du reste du monde, des milliers de jeunes suffoquent, sont prêts à vendre leur sang ou leurs organes pour survivre quelques jours. Selon une information dont la source est de Francs 24, 1/5 soit 20% des Européens sont actuellement des laisser pour compte. L’accélération socio-économique très excessive donne du vertige aux pauvres.

La pauvreté cède la place à la misère.

Est-ce que le riche connait bien la misère ? Non ! Elle transforme très négativement l’homme au point de l’entrainer à avoir l’instinct suicidaire et l’envie de tout foutre en l’air. Si un certain pourcentage de personnes chute dans la misère le désastre est inévitable. L’ordre, la stabilité et la sérénité seront déstabilisés au point ou toute la société humaine va en prendre pour son compte.

Devrons-nous  nous obstiner à refuser de reconnaitre qu’il y a dans le monde d’aujourd’hui des systèmes, des processus, des stratégies qui ont des nuisances avérées sur la vie de tant d’hommes ? Devrions-nous demeurer dans l’indifférence, omettre de penser et de mettre en application des systèmes, des processus, des stratégies idoines et pacifiques pour remédier aux dites nuisances en temps opportun ? Sans être communiste et pourfendeur passionné du système de Babylone nous tenons à certifier qu’il est cousu de maladresses et transpire des nuisances auxquelles la société humaine doit remédier promptement si elle tient à préserver l’ordre, la sérénité et la stabilité afin d’éviter le désastre.

Il n’est pas juste que notre plaidoyer nous nous limitions aux faits criards du système concurrentiel puis à ses tenants et aboutissants. Il y a d’autres réalités qui méritent d’être analysées. Nous n’oserons pas taire le surplace qui se constate dans la vie des personnes défavorisées d’Afrique : soixante (60) ans d’indépendance pour errer dans le désert. Pour plus de 50% d’Africains, l’habitat reste le même taudis, l’alimentation n’est pas en règle avec la ration alimentaire normale, beaucoup  d’emplois dans nos pays  ne permettent pas aux travailleurs de sortir de la misère, d’atteindre l’épanouissement. Or dix (10) ans à relever les vrais défis de l’Afrique pouvaient tout changer

Passons ensuite à la société humaine en générale qui a perdu de la considération pour beaucoup de personnes.

Force est de reconnaitre qu’elle a su penser et mettre en place des stratégies salvatrices pour tant de personnes dans certains domaines (retraite, sécurité sociale …). Mais il y a des manques à gagner : des domaines qui manquent de suivi et de la gestion et un système social idoine et méthodique qui se détermine des objectifs précis pour le mieux-être de chaque personne.

C’est parce qu’il y a ces manques à gagner que l’homme n’est pas très regardant au sort de son prochain et qu’il y a des laissés- pour- compte.

Abordons le cas du chômage en Afrique qui se justifie uniquement du fait que le travail n’est pas pensé’ et organisé.

En effet dans les pays où il n’y a pas de machines gigantesques et de robots qui confisquent le travail à beaucoup de personnes, il demeure possible de se préoccuper du rendement de l’individu afin que chaque personne ne reste pas là, les bras croisés.

La question du chômage interpelle aussi celle du rendement effectif et du rendement possible de chaque personne mais en plus celle de la rentabilité effective et de la rentabilité optimale des différents secteurs de production.

Dans beaucoup de pays d’Afrique, le paysan est un saisonnier qui travaille peu de mois de l’année. Son rendement journalier si une moyenne annuelle est établie, est risible et très insuffisant par rapport à son besoin quotidien. Dans le secteur de l’élevage par exemple la rentabilité effective est très minable par rapport à la rentabilité possible.  Il n’y a pas de structures spécialisées chargées de ces questions.

Limitons la liste des réalités inquiétantes en évoquant les questions des flux sociaux divers et de l’éducation. L’exode rural et l’émigration ne sont pas suivis. Il y a aussi d’autres concepts liés aux flux sociaux : Les aventures périlleuses, les bouleversements de vie et autres fléaux découlent du manque de contrôle et de gestion des flux sociaux divers.  

Dans le contexte de l’éducation, l’absence de spécialistes pour suivre la génération montante, de l’enfance à l’adolescence et enfin à l’âge adulte fait rater la conception d’une personnalité exemplaire chez beaucoup. La société se plaint amèrement du comportement des plus jeunes, or c’est elle qui a manqué d’être regardante sur le sort de chacun.

Passons aux propositions de solutions.

Commençons par avouer que personne ne peut éviter à son prochain de passer par l’épreuve de la souffrance.

Il est très évident aussi que certaines formes de souffrances sont des misères insupportables pour l’homme. C’est sûrement ces formes de souffrances qu’évoque l’Abbé Pierre de la Fondation Emmaüs lorsqu’il déclare : « La prison, ce n’est pas seulement l’enfermement derrière les murs ! » Nul n’est censé ignorer que l’être humain est apaisé dans sa souffrance lors qu’il bénéficie de la présence et du savoir manager d’un spécialiste. Il est temps de se réconcilier avec la sagesse : secourir son prochain non pas par compassion seulement mais pour éviter que ce dernier qui souffre innocemment se révolte et trouble l’ordre, la sérénité et la stabilité dont toute la société humaine a besoin.

Telles sont les propositions de solutions censées soulager beaucoup de souffrances imméritées :  

* Le système : socio-économique planifié qui consiste à dénombrer les personnes défavorisées, penser et organiser le travail pour elles. Il nécessite la mise en place d’une structure de penseurs et de concepteurs, une structure de comptables et de statisticiens pour mettre de l’ordre en toute chose, une structure administrative et de suivi pour ordonner, coordonner et suivre le travail. Il s’accompagne de stratégies telles que la prise en main assurée par les techniciens polyvalents, la régulation en cas d’échec et des mesures pour éviter le sabotage. Il est une initiative de secours permettant de venir en soutien à tous les laisser pour compte et remédier aux malaises du système concurrentiel.

* La prise en en main est une stratégie qui consiste à former des techniciens polyvalents pour accompagner, guider les personnes défavorisées dans leurs activités de production. Leur revenu découlera des personnes qu’ils accompagnent. Elle permet de lutter efficacement contre le chômage.

* Le tutorat est une stratégie sociale qui permet à l’homme d’être très regardant sur le sort de son prochain, de contrôler et de gérer les flux sociaux divers de peser contre l’insécurité et le désordre, de régler la question de l’éducation. Il permet en outre de créer beaucoup d’emplois parce que chaque tuteur spécialisé s’occupera d’un nombre déterminé de personnes qui lui reverseront quelque chose mensuellement.

 Il doit être appliqué sur tout le monde pour éviter les laisser pour compte et ne pas accuser d’échec dans ses objectifs.

* Une autre alternative de développement que la stratégie très sélective ou d’exclusion de la majorité est possible. Elle consiste à penser, orienter et guider le développement des personnes défavorisées, lancer des défis majeurs de transformation pour que dans dix ans maximum lesdites personnes vivent au lieu de vivoter. Nous abrégeons là, les initiatives censées régler quelques questions, mais notre souci est de ne pas nous exprimer vainement. C’est pour cela que nous adressons cet écrit à toutes les personnes sensibles au sort de l’être humain :

  1. A l’Instance des Alter mondialistes
  • A L’ensemble des Rasta men avérés
  • Aux ONG humanitaires et à la Fondation Emmaüs en particulier.

Nous leur lançons un appel pressent pour un nouveau défi consistant à user de leur influence et de leur savoir managérial pour que soient pensées, adoptées et appliquées des initiatives qui permettent d’être très regardant sur le sort de chaque personne, de remédier aux nuisances du système concurrentiel, d’engager l’alternative du développement au profit des personnes défavorisées, de penser et d’organiser le travail pour tous les laisser pour compte, de régler les questions d’ordre, de sérénité et de stabilité indispensables à la société humaine.

SANKARA Tasséré

Un philanthrope

*La titraille est de la rédaction

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