Justice

Affaire Thomas Sankara : Les dernières archives de la France sont arrivées au Burkina

L’ambassadeur de la France au Burkina Faso, Luc Hallade a remis officiellement ce 17 avril 2020, au ministre délégué en charge de l’Intégration africaine et des burkinabè de l’extérieur, le troisième et dernier lot d’archives en lien avec l’assassinat  de Thomas Sankara.

Ce troisième lot d’archives concerne celles du ministère de l’intérieur qui dispose de plusieurs archives en rapport avec le contexte de l’assassinat de Thomas Sankara. Selon l’ambassadeur français, certains documents étaient détenus par les Archives nationales, d’autres par la Direction générale de la sécurité intérieure. «  8 documents déclassifiés de la direction générale de la police nationale proviennent des Archives nationales. Ce sont les archives du service de Coopération technique  international de Police, le service de coopération  policière  présent  au Burkina Faso au sein  de l’ambassade de France, l’actuelle direction centrale de la coopération internationale (DCI) », a-t-il expliqué avant de préciser que les archives sont arrivées au niveau de sa chancellerie sous plis scellés en fin février  2021.

https://soundcloud.com/lobs-numerique/pourquoi-ce-temps-mi-entre-la-transmission-du-2e-et-dernier-lot-darchives

Les services de l’Etat français, faut-il le rappeler, ont marqué leur accord pour que les archives  françaises, dans le cadre  de la commission rogatoire internationale ouverte par François Yaméogo, soit déclassifiés et mise à disposition de la justice.

Le ministre délégué en charge de l’Intégration africaine et des burkinabè de l’extérieur, Maxime Koné , s’est réjouit de ce moment solennel de remise de ces 3 enveloppes. » Vous savez-tous l’intérêt pour notre pays de faire avancer ce dossier », a-t-il confié

https://soundcloud.com/lobs-numerique/le-ministre-kone-revient-sur-limportance-de-ces-archives

Les deux premiers lots ont été transmis aux autorités burkinabè en octobre et décembre 2018. Le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (MEAE)  et celui des Armées ont transmis les pièces correspondantes à la demande du juge burkinabè.  Au MEAE, il s’agit d’une cinquantaine de documents, à la Direction générale  de la sécurité intérieure (DGSE) d’une quarantaine.

De l’avis du diplomate français, dans les deux cas, il s’agit de productions issues à la fois des administrations centrales et des postes (pour l’essentiel Ouagadougou, Abidjan Lomé, Dakar, Alger). « Le contenu ne comporte pas uniquement des notes diplomatiques, mais surtout des notes d’analyse de notes de renseignement ou encore des documents locaux (tracts). Une partie était déclassifiée : à la DGSE, la moitié au MEAE seulement trois documents »,a-t-il indiqué avant de préciser qu’une partie  des documents du MEAE était déjà connue du grand public puisque l’ambassadeur en poste en 1987 avait communiqué ses archives à l’hebdomadaire Jeune Afrique lors du 20e anniversaire de la mort du président Sankara en 2007.

Quelle est l’importance de ce lot d’archives pour notre justice ?

https://soundcloud.com/lobs-numerique/ministre-kone-revient-sur

W . Harold Alex Kaboré

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