Société

Festival Alimenterre : débat autour de la guerre des terres qui s’annonce

La guerre des terres aura-t-elle lieu au Pays des hommes intègres ? C’est la question qui a été au cœur de la cérémonie de clôture du festival Alimenterre, le samedi 27 mars 2021 à l’espace culturel Gambidi.

Le ministre en charge de l’Urbanisme, Me Bénéwendé Stanislas Sankara, a été le patron de la cérémonie de clôture

Pour les organisateurs, cette première édition a été un succès. En effet, la cérémonie de clôture a vu la participation de plusieurs personnalités dont le ministre en charge de l’Urbanisme, Me Bénéwendé Stanislas Sankara. Se prononçant sur le thème « la guerre des terres : le foncier face à l’accaparement des terres cultivables autour des grands centres urbains », le patron de la cérémonie a indiqué que depuis le mois de février, ils ont arrêté le traitement de tous les dossiers liés à la promotion immobilière. De plus, avec huit autres départements ministériels, ils sont en train de travailler pour proposer des mesures urgentes et conservatoires, le but étant de relire les différents textes liés au foncier.

A son avis, la loi portant réformes agraire et foncière a été dévoyée de son contenu. « Aujourd’hui, les interprétations qui découlent de ces différents textes ont été la source de toutes les dérives auxquelles nous assistons. Il faut que nous nous réorganisions afin que le plus grand nombre puisse accéder à la terre, qu’il n’y ait plus d’accaparement et que les terres cultivables soient protégées, tout comme les zones de pâturages », a-t-il indiqué.

Quelques clichés de l’exposition vente

En rappel, cette première édition du festival a ouvert ses portes le jeudi 25 mars dernier. Son nom vient de la fusion des mots aliment et terre. A en croire les explications du coordonnateur de Ciné droit libre, il s’agit d’un festival de films qui abordent les questions de la souveraineté alimentaire, de la protection de l’environnement et de l’agro écologie. Il leur a paru donc naturel de choisir Yacouba Sawadogo, le Prix Nobel alternatif 2018, comme parrain. « On sait le travail qu’il a fait pour régénérer les sols, faire une forêt et stopper ainsi le désert », a indiqué Abdoulaye Diallo, président du comité d’organisation.

Né dans une région semi-désertique du Sahel, le passionné de terre a ainsi eu l’occasion, lors des sorties à Koubri et à Loumbila de se rendre dans un lycée privé professionnel agricole pour échanger avec les jeunes qui y sont formés à l’élevage et à l’agriculture. Un clin d’œil qui fut riche en émotions, selon le président de comité d’organisation.

Yacouba Sawadogo, le Prix Nobel alternatif 2018, a été le parrain de cette première édition

Les exposants, quant à eux, sont ravis de cette initiative. En effet, pour certains d’entre eux, le but n’est pas seulement de se remplir les poches mais surtout d’avoir un espace pour présenter leurs produits et se faire un carnet d’adresse. C’est le cas par exemple de la marque TAAMSI du Réseau des productrices de beurre de karité des Hauts-Bassins et des Cascades. Elle est représentée par Abdoulaye Ouédraogo qui y propose des produits naturels à base de beurre de karité. Pour lui, cet évènement permet de valoriser la culture burkinabè à travers les produits locaux.

En quoi consiste le festival Alimenterre? Quel est son objectif? Les réponse avec Abdoulaye Diallo, président du comité d’organisation

Pareil pour Awa Zalla, employée à Napam Bio, une structure spécialisée dans la production et la transformation des produits biologiques, notamment la pâte d’arachide, la purée de tomate et de courgette, les conserves de courgette et d’aubergine, des aliments de volaille, des légumes frais, etc. l’ambition de cette société, c’est rendre le bio accessible au citoyen lambda. La pâte d’arachide par exemple est conditionnée en sachet de 300 et 500 F CFA. « Nous sommes contents d’avoir été invité à ce festival. On a vendu quelques pots et on a réussi à élargir notre réseau de clientèle », a indiqué l’une des jeunes femmes qui tiennent le stand.

Zalissa Soré

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page