Société

Conflits agropastoraux : les médiateurs des 3 frontières se retrouvent à Ouaga

(de la d. vers la gh), l’assistant opérationnel du Centre pour le dialogue humanitaire, Brahim Ibni Oumar Mahamat et le représentant du ministre Siméon Sawadogo

La réunion nationale des médiateurs agropastoraux du Burkina,  du Mali et du Niger  a  entamé ses travaux  le 15 septembre 2020 à Ouagadougou. Ce cadre de prévention et de gestion des conflits intercommunautaires dans la région du Sahel entend apporter sa pierre à la prise en charge des besoins de développement.

La rencontre a été organisée dans le cadre du projet  Médiation agropastorale au Sahel  par le Centre pour le dialogue humanitaire avec le soutien du Royaume du Danemark et de la délégation de l’Union européenne. Cette initiative se tient dans un contexte marqué par la raréfaction des ressources naturelles que partagent les éleveurs et les agriculteurs ; la pression démographique ; le changement climatique ; l’insécurité qui perturbe les cycles de transhumance et suscite la méfiance entre les différentes communautés.

Selon le chargé  de mission du ministre d’Etat, ministre de la l’Administration territorial, Halidou Ouédraogo, cette situation délétère représente du pain béni pour  les groupes armés rivaux qui instrumentalisent les populations sahéliennes. « Le vol du bétail par les terroristes, les mesures de restrictions dues à la pandémie ont affaibli le tissu socio-économique de la région », a-t-il reconnu.

Face à la multiplication des conflits agropastoraux dans la région ouest africaine, le Centre pour le dialogue humanitaire (HD) a, en 2015, entrepris une initiative d’établissement d’un espace de dialogue  à travers le réseautage des médiateurs communautaires agropastoraux ( personnes ressources, des leaders à même d’apaiser les tensions et de conduire une médiation.) dans la zone des trois frontières. Depuis 2009, ce cerveau collectif a été étendu à la Mauritanie et au Tchad en appui au Plan  d’investissement prioritaire (PIP) du G5 Sahel dans les régions pastorales.

Le représentant de L’UE, Ezékiel Amadou Hébié, a expliqué que son institution accompagne les activités agropastorales. « je peux citer, entre autres, le Projet régional de dialogue et d’investissement pour le pastoralisme et la transhumance au Sahel (PREDIP) qui soutient à hauteur de 25 millions d’euro, le programme d’investissement sur la transhumance, le pastoralisme de la CEDEAO »,a-t-il rappelé.

A en croire l’assistant opérationnel du Centre pour le dialogue humanitaire, Brahim Ibni Oumar Mahamat Saleh, ces rencontres visent à instaurer et à créer un cadre d’échanges entre les médiateurs pastoraux, les autorités administratives ainsi que les PTF. «  Toutes ces parties étant indispensables pour la prévention, la résolution  des différends et la prise en charge des besoins de développement dans leur ensemble », a-t-il conclu.

W. Harold Alex Kaboré

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