Santé

Média : l’hygiène des menstrues au centre d’un panel

La gestion hygiénique  des menstrues et l’interruption sécurisée de grossesse ont été au centre d’un panel organisé le 5 octobre 2023 Ouagadougou. L’initiative  est de Share-Net Burkina Faso en collaboration avec Le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN). 

De nombreuses femmes et filles  au Burkina font face à des difficultés en période de menstruation. Le manque d’hygiène menstruelle peut entrainer des conséquences importantes pour l’hygiène de base, la santé et le bien-être. Toute chose qui ralentit le progrès pour atteindre l’Objectif de Développent Durable (ODD) de l’équité sur le genre et de la dignité pour tous. 

Au Burkina Faso, selon la plateforme d’enquête PMA2020 seulement 26,0% de femmes au Burkina Faso indiquent qu’elles ont tout ce dont elles ont besoin pour prendre soin de leurs menstrues (enquête nationale réalisée auprès de 2240 femmes âgées de 15 à 49 ans).

Selon le communicateur et psychologue, Thiombiano Desiré, parler des  menstrues est ultra-tabous dans la société burkinab7. « L’hygiène des menstrues est l’ensemble des stratégies mises en œuvre par les femmes lors de la survenue des règles. C’est la façon dont les femmes restent propres et en bonne santé pendant les menstruations et comment elles acquièrent, utilisent et se débarrassent des produits qui absorbent le sang des règles.  Il faut des commodités pour une bonne hygiène menstruelle. Lorsque ces conditions ne sont pas réunies, elles constituent des facteurs importants de mauvaise hygiène menstruelle. Pendant les menstrues, l’utilisation des serviettes lavables suppose que celles-ci sont bien séchées au risque de contribuer à la survenue d’infections », a-t-il expliqué.

De l’avis de la vice-présidente chargée des questions de santé REMAPSEN, Bénédicte Sawadogo, la gestion de l’hygiène menstruelle est un élément important dans la vie de la femme en âge de procréer. « Une mauvaise gestion peut entrainer un mal être chez les femmes ayant des conséquences au cours de cette période du cycle de la femme. Pour une bonne hygiène, il faut  un cadre de vie propre, des toilettes propres, disponibilité de latrines simples ou améliorées, eau courante, poubelles ou système d’élimination des déchets appropriés, lave-linge et séchoirs de linges appropriés », a-t-elle expliqué avant de rappeler les 4 conditions qui peuvent conduire à l’interruption volontaire d’une grossesse selon la loi.  

« Il s’agi des cas de viol, d’inceste, de malformation du fœtus et lorsque la santé de la mère est en danger.  Si c’est dans un cas de viol et d’inceste c’est dans les 14 premières semaines que la personne peut avoir l’autorisation auprès du procureur. Quand la vie de la mère est en danger on ne tient pas compte de délai ».

Share-Net Burkina Faso et le  REMAPSEN  espèrent donc contribuer à la sensibilisation et à l’interpellation des différents acteurs des médias sur la gestion hygiénique en organisant ce panel. L’objectif est de faciliter les échanges avec les journalistes sur la gestion de l’hygiène y compris l’interruption sécurisée de grossesse pour une meilleure information des populations.

La coordonnatrice de Share-Net Burkina Faso, Zalissa Bandé  a  expliqué que sa structure qui est le PTF de l’activité, est une plateforme de gestion des connaissances dans le domaine des droits sexuels et reproductifs. «  Ce cadre a permis de rappeler  aux  journalistes leur rôle dans la vulgarisation de l’information liée à la santé sexuelle  et reproductive », a-t-elle dit.

W. Harold Alex Kaboré

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