Santé

Paludisme au Burkina: plus de 14 millions de moustiquaires imprégnées distribuées en 2022

Plus de 14 millions de moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (MILDA) ont été distribuées en 2022 au Burkina Faso dans le cadre de la lutte contre le paludisme. C’est l’un des chiffres clés à retenir du bilan de cette campagne de distribution. Un bilan qui a fait l’objet d’un atelier national ce 8 août 2023 à Ouagadougou.

Au Burkina Faso, le paludisme détient le triste record des causes de consultation et de décès dans les formations sanitaires. Les chiffres font froid dans le dos : en 2022, par exemple, le nombre de cas de la maladie a largement dépassé les 11 millions avec plus de 4200 décès. La maladie, principalement causée par l’anophèle femelle, est connue pour sévir durant toute l’année mais avec une recrudescence pendant les saisons pluvieuses.

Pour barrer la route à la maladie, diverses stratégies ont été mises en place. En bonne place de ces stratégies figure la lutte anti vectorielle. Celle-ci consiste en la pulvérisation intra domiciliaire, la lutte anti larvaire, la promotion de l’assainissement et du cadre de vie, la résistance des vecteurs aux insecticides mais aussi et surtout la promotion des moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action  (MILDA). Justement, la distribution des MILDA constitue l’une des stratégies majeures de renforcement de la prévention pour les autorités sanitaires burkinabè. Cette distribution qui se fait en routine chez les enfants de moins d’un an et chez les femmes enceintes et en campagne tous les trois ans, depuis 2010, à l’ensemble de la population burkinabè.

La cérémonie d’ouverture de l’atelier national a été présidée par le ministre de la Santé, Robert Kargougou (milieu)

Pour la campagne de 2022, un peu plus de 14 millions de moustiquaires ont été distribuées dans plusieurs dizaines de districts sanitaires à travers le territoire national, à raison d’une MILDA pour deux personnes. Dans le détail, environ 6,2 millions de ménages ont été couverts par cette campagne, en attendant que soient disponibles les données de la région du Sahel. Ce qu’il faut retenir comme particularité de la campagne 2022 est l’utilisation de moustiquaires imprégnées « de dernières génération ». Cela s’entend une meilleure efficacité des insecticides utilisés. Une autre spécificité de cette campagne a été sa digitalisation dans 5 des 13 régions, d’où une efficience de l’opération.  

En convoquant une rencontre bilan de cette campagne, l’objectif, selon le ministre de la Santé, Robert Kargougou, est de « déceler les points forts et faibles à l’effet de capitaliser les expériences pour la conduite des prochaines campagnes ».

Alors que les moustiquaires distribuées sont souvent utilisées à d’autres fins (activités de pêche, clôtures de surfaces culturales » au détriment de la prévention du paludisme, l’atelier de Ouagadougou a été une occasion pour le ministre de la Santé d’exhorter la population au bon usage de ce qui peut les permettre de se prémunir du paludisme. C’est pour cela d’ailleurs que les campagnes de distributions sont accompagnées de sensibilisation à l’endroit des bénéficiaires. Le ministre Robert Kargougou assure que son département travaille à renforcer la sensibilisation.

Bernard Kaboré

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