Lutte contre l’hépatite B : six ans après, la JCI Ouaga Elite toujours au front
Après cinq éditions qui ont touché plusieurs centaines de personnes, la Jeune chambre internationale Ouaga Elite a lancé, le 6 mai 2023 à Ouagadougou, une campagne de sensibilisation, de dépistage et de vaccination contre l’hépatite B. Heureux bénéficiaires de l’acte six de cet ambitieux projet « Zéro hépatite », des étudiants d’un institut de la place.
Plus d’une décennie après avoir lancé le projet « Zéro hépatite au Burkina », la Jeune chambre internationale Ouaga Elite n’a visiblement pas perdu de sa détermination à gagner le combat contre ce mal. En témoigne l’organisation de la sixième édition de la campagne annuelle de sensibilisation, de dépistage et de vaccination contre la maladie, activité caractéristique du projet.
Débarrasser le Burkina de cette pathologie causée par un virus, ce n’est pas une utopie. En tout cas, la JCI Ouaga Elite y croit dur comme fer. Et cela passe, comme s’intitule la campagne, par la sensibilisation, le dépistage et la vaccination. Sensibiliser, surtout la jeunesse, car nombreux sont ceux qui ignorent l’existence de la maladie ou n’en prennent pas conscience, selon les professionnels de santé.. Dépister pour connaitre son statut car l’hépatite est considérée comme « un tueur silencieux » qui ne se révèle que lorsque le patient est en phase terminale, lequel phase se résume à un cancer ou une cirrhose du foie. Et vacciner parce que c’est le moyen le plus efficace, sinon le seul, de prévenir la maladie, selon les spécialistes.
En s’investissant dans ce combat, la JCI Ouaga Elite, selon son président exécutif 2023, Tolomy OIxance Sou, est parti du constat selon lequel « les hépatites virales sont, au Burkina Faso, devenues un problème de santé publique ». En effet, selon l’OMS, 7% de la population burkinabè est touchée par la maladie soit environ 2,4 millions de personnes en 2020. Un chiffre en croissance exponentielle de 8 à 15% chaque année, avec une prévalence plus forte chez les jeunes. Selon les données de 2020, cette prévalence est estimée à 10,3 % pour les personnes dont l’âge est compris entre 15 et 59 ans. Ces données font du Burkina un pays en zone rouge, selon les spécialistes. A l’échelle continentale et mondiale, les chiffres sont tout aussi alarmants. En effet, 70 millions de personnes sont atteintes en Afrique avec environ 200 000 décès par an. Dans le monde, elles sont environ 325 millions de personnes à vivre avec la maladie avec plus de 3000 morts chaque jour.
Les porteurs du projet « Zéro hépatite » estiment que si la frange jeune est la plus à risque, elle doit mériter la plus grande attention. D’où l’intérêt de lancer la campagne 2023 dans un milieu de jeunes, en l’occurrence le campus Tanhgin de l’Institut supérieur de technologies (IST). Cette campagne qui s’étendra sur plusieurs semaines devra ainsi bénéficier à plusieurs dizaines de personnes, principalement des étudiants. En sensibilisant les jeunes sur le mal, l’objectif visé est de créer une communauté de personnes engagées dans la lutte et des relais des bonnes informations. Et ce n’est pas que, cela permet de disposer à terme d’une jeunesse saine et motrice du développement, pour reprendre les propos du directeur Qualité de l’IST, Adama Rouamba. De quoi réjouir la représentante des étudiants du campus, Ariane Ouédraogo qui a salué l’initiative de la JCI Ouaga Elite. Au nom de Dr Thomas Ouédraogo, président de la cérémonie de lancement de la campagne, le Dr Olivier Douamba s’est réjoui, lui aussi, d’un « regard vigilant » de la JCI Ouaga Elite sur ce problème de santé publique.
En rappel, la JCI Ouaga Elite se veut une organisation de « jeunes citoyens actifs » qui prône le leadership des jeunes par les jeunes. Cette Organisation locale libre (OLM) l’une des 16 que compte la Jeune Chambre internationale Burkina Faso et intervient dans le domaine de la santé et l’environnement dans le 4e arrondissement de la ville de Ouagadougou.
Bernard Kaboré
