Société

SYNAPEC : grève d’un mois pour « exiger l’annulation des examens professionnels discriminatoires »

Le Secrétaire Général du SYNAPEC invite dans la correspondance ci-dessous, les enseignants à observer un sit-in du 11 octobre au 11 novembre 2022. Le syndicat « exige à l’État burkinabè l’annulation des examens professionnels discriminatoires et le reversement automatique et sans condition des Instituteurs Adjoints Certiflés et Instituteurs Certiflés du Burkina Faso respectivement à la catégorie B1 et A3 »

Chers enseignantes et enseignants, chers élèves et étudiants, vaillante population burkinabè, en rappel, le Ministère de la Fonction Publique, du Travail et de la Protection Sociale a lancé les examens professionnels du CAPECPE et du CSAPé pour le compte du Ministère de l’Education Nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales au titre de l’année 2022. Ces examens professionnels ont été lancés sous une condition discriminatoire en violation de la loi 081, portant statuts général de la Fonction Publique d’État. La franche et nécessiteuse partie des travailleurs ne pouvait pas prendre part à ces examens professionnels à cause de la condition d’âge. Pourtant, les Instituteurs Principaux et les Conseillers Pédagogiques Itinérants, malgré la période moratoire qui leur fut accordée, peuvent prendre part à des concours spéciaux à l’âge de 57 ans. Mieux, dans le Ministère de la santé, nous avons vu cette année même un examen professionnel sans condition d’âge. Paradoxalement,curieusement et cruellement, pour les Instituteurs Certifiés et ceux de la Petite Enfance, composer à l’âge de 48 n’est pas admissible. Il devient clair et urgent que le Ministère de la Fonction Publique dirige à dessein intention une injustice et discrimination contre la grande partie des travailleurs du MEnAPLn sous des prétentions éhontées et révolues. La constitution burkinabè et la loi 081 connaissent ainsi une grave violence. Conscients de nos droits et devoirs et biens imprégnés aussi de nos responsabilités devant l’histoire, nous nous sommes confiés au Syndicat National des Professeurs d’Ecole (SYNAPEC) pour défendre la cause des brimés. C’est ainsi qu’un recours judiciaire a été déposé auprès de la juridiction présidentielle et ce dossier a été jugé fondé par la juridiction présidentielle. Le jugement est attendu dans les jours qui viennent. En mémoire toujours, le SYNAPEC avait invité ses militantes et militants sur l’ensemble du territoire national burkinabè, le dépôt pure et simple des outils de travail pour marquer un arrêt système de travail au MEnAPLn. Le SYNAPEC demeure teigneux dans sa revendication. Mais, au regard de l’avènement du 30 septembre 2022, le SYNAPEC a estimé nécessaire d’observer un petit temps de répit pour accueillir les nouvelles autorités avant de reprendre sa lutte de survie. Les droits des peuples étant rétabli, le SYNAPEC invite tout enseignant à observer un sit-in de 7h30 à 10h dans les Circonscriptions d’Education de Base à compter du mardI 11 octobre 2022 au vendredI 11 novembre 2022 pour exiger à l’État burkinabè l’annulation des examens professionnels discriminatoires et le reversement automatique et sans condition des Instituteurs Adjoints Certiflés et Instituteur Certiflés du Burkina Faso respectivement à la catégorie B1 et A3. Par ailleurs, toutes les évaluations et données administratives et/ou pédagogiques ne doivent être traités encore moins transmises à quelque niveau que ce soit. Le SYNAPEC invite chaque enseignant à un suivi scrupuleux de ce présent communiqué. Rappelons également que cette lutte de survie appartient à tout citoyen burkinabè qui aspire à rendre à l’enseignant la justice. Comme le disait Martin Luther King : « une Injustice commise à quelque part est une menace à la justice du monde entier ».

Je vous remercie.

Pour le bureau national du SYNAPEC 

Le secrétaire général, Adama Dabilgou

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