Defense & Sécurité

Lutte contre le terrorisme : Yves Didier Bamouni vante une « montée en puissance de l’armée burkinabè»

Désormais, le Commandement des opérations du théâtre national (COTN) a rendez-vous toutes les deux semaines avec la presse pour faire le point de la lutte antiterroriste. Lors du premier contact, ce 3 juin 2022, le directeur du COTN, le lieutenant-colonel Yves Didier Bamouni est revenu sur les résultats obtenus au cours des derniers jours, les pertes enregistrées côtés amis et ennemis tout en se félicitant d’une « montée en puissance » de l’armée burkinabè.

Le directeur du COTN, Yves Didier Babouni s’adressant à la presse

C’est presque une manière d’insister sur ce qui était déjà connu. En effet, le lieutenant-colonel Yves Didier Bamouni, dans sa déclaration liminaire a redit, en grande partie, ce que les services de communication de l’armée avaient déjà annoncé au sujet  des opérations menées par les forces de défense et de sécurité au cours des dernières semaines. Le directeur du COTN a scindée sa déclaration liminaire en quatre points : les incidents sécuritaires ; les actions offensives ; les actions au profit de la population ; une évaluation globale de la situation sécuritaire.

Incidents sécuritaires

Le directeur du COTN déplore des victimes, civiles et militaires, au cours des deux dernières semaines. Faits majeurs, les « représailles » de terroristes conte les populations civiles de Gorgadji et de Madjoari, l’attaque contre Djibo le 2  juin 2022. Alors qu’à Madjoari le bilan offciel (11 morts) est contesté par des sources qui évoquent une cinquantaine de personnes tuées, Yves Didier Bamouni est resté formel : « Des opérations de ratissages que nous avons mené ne nous ont pas permis de confirmer ces massacres dans la zone. Mais nous nous poursuivons nos recherches pour nous assurer que cette information soit confirmée avant d’y revenir avec des éléments plus précis ».

S’attardant sur les attaques contre les populations civiles, le patron du COTN a fait noter « une montée en puissance des forces de défense » qui pousse les groupes armées à s’en prendre aux civils en guise de représailles. Mieux, « cela montre clairement que ces groupes terroristes ne défendent aucune cause légitime encore moins la protection des populations civiles ». Et de solliciter l’accompagnement de ces populations.

Actions offensives

Concernant les actions offensives, Yves Didier Bamouni s’est félicité d’une poursuite de la traque des groupes armés sur plusieurs parties du territoire, combinant des actions aériennes et terrestres. Les résultats ? « Satisfaisants » selon le chef du COTN. La région du centre nord est prise en exemple avec des actions de sécurisation de la route nationale N°3 et la neutralisation d’une « vingtaine de terroristes ». Des bases terroristes ont également été détruites dans le Nord, notamment à Rimbolo, fait valoir Yves Didier Bamouni. Les actions offensives, c’est aussi des opérations de ciblage et la neutralisation de chefs terroristes. Au bilan, le commandant du COTN cite la neutralisation de « plusieurs personnes », dont le chef terroriste Djiblilou Dicko dans la zone de Sirgadji, sur la base de renseignements obtenus à partir d’un trombinoscope dressé au paravent.

Les actions au profit de la population

Situation globale

Globalement, Yves Didier Bamouni est convaincu d’une évolution positive. Au passage, il se réjoui d’un engagement des Forces de défense et de sécurité qui va crescendo, des « services de renseignement de plus en plus précis ». « Même si la situation reste instable dans certaines zones, des avancées sont enregistrées dans plusieurs autre », reconnait le lieutenant-colonel. Les actions de sécurisations ont-elles permis à des populations de retournées dans des localités ? Quel est le nombre de ces localités libérées ? Pas de chiffres précis, mais Yves Didier Bamouni assure que des zones anciennement occupées par l’ennemi sont désormais « sous le contrôle des FDS et les populations ». « C’est un processus en consolidation, il n’est pas opportun pour nous de nous étaler sur les noms des villages en question ou sur des éléments numériques », a expliqué le directeur.

Le COTN, faut-il le rappeler, a été par les autorités de la Transition avec pour mission de planifier, conduire et coordonner l’ensemble des actions entrant dans le cadre de la sécurisation du territoire national.

Bernard Kaboré

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