Société

Etat de la liberté de la presse : 2,25/ 4, selon le rapport national 2021

La journée mondiale de la liberté de presse,  a été célébrée au  Burkina Faso  ce 3 mai 2022, à travers une cérémonie officielle qui s’est déroulée  au Centre de presse Norbert Zongo de Ouagadougou. Selon le chargé de recherche du CNRST, Dr Lassané Yaméogo qui a produit, le rapport 2021 sur l’état de la liberté de la presse 2021, le Burkina Faso est dans une  situation plutôt bonne en matière de liberté de la presse.

Le thème national retenu cette année est : les media burkinabé face à la révolution numérique : comment mourir pour renaitre pendant qu’au plan international c’est le thème suivant qui a été choisi : « Le journalisme sous l’emprise du numérique ». Des discours et une présentation ont constitué le plat de résistance de cette journée. Le rapport 2021  sur l’état de la liberté de presse  au Burkina Faso a été  décortiqué par le consultant, Dr Lassané Yaméogo, pour qui le contexte de l’exercice de la fonction du journaliste a été marqué par la crise sanitaire, sécuritaire et humanitaire. L’un des faits marquants de cette étude qui s’est étalé de mars 2021 à mars 2022, c’est  la coupure d’Internet mobile (novembre 2021 et janvier 2022) et coup le d’Etat de janvier 2022.

S’agissant du paysage médiatique, il est composé de 160 stations de radio et chaînes de télévision, 56 organes des presses imprimées et de 145 médias en ligne. Ce qui fait un total, 393 organes de presse qui ont leur siège situé sur le territoire national.

De la présentation,  il ressort par ailleurs, que la situation est préoccupante pour ce qui concerne la viabilité et la bonne gestion des organes de presse, une situation qui affecte par ricochet la liberté de presse. «  L’indice de la liberté de presse de 2016 à 2021 indique à travers une courbe descendante que les journalistes ont été victimes d’actes criminels, de la précarité, du difficile accès à l’information ». De tout ce qui précède, le Burkina Faso s’en sort avec la note 2,25 sur 4, ce qui signifie selon le consultant  que la Burkina Faso est dans une  situation plutôt bonne en matière de liberté de la presse, même si les experts ont relevé des obstacles et des contraintes entravant le développement des médias et l’activité journalistique. « Il reste que, globalement, le Burkina Faso remplit les conditions minimales pour l’exercice de la liberté de presse », a-t-il conclu.

Télécharger en intégralité le rapport en cliquant ici

Cette activité commémorative a connu la présence de quatre membres du gouvernement à savoir : les ministres de la Communication, de la Justice, celui de la fonction publique et le porte-parole du gouvernement. Le ministre de la Communication, Valérie Kaboré, a exhorté les Hommes de média à poursuivre le combat qu’ils ont entamé depuis des années. « Ce que nous demandons, c’est le traitement responsable de l’information pour rassurer le peuple qui a tant été éprouvé.  Nous sommes un peuple résilient et il faut que les journalistes travaillent en bonne intelligence avec le gouvernement pour  contrecarrer les fake news qui sont véhiculés. On encourage les uns et les autres à aller à la source », a-t-elle confié avant de se prononcer sur l’application de la convention collective. A ce sujet, le ministre a  expliqué que la  Direction générale des média (DGM) a été instruite pour la révision de la convention collective qui va se faire  en collaboration avec les professionnels de média. « Il va s’agir plus tard de l’appliquer au maximum. Une chose est de prendre une décision, une chose et de la mettre en œuvre. Plusieurs acteurs du monde des médias sont concernés par ce changement et chacun doit jouer sa participation ».

Qui sera la meilleure ?

Le prix Marie Soleil Frère de la meilleure journaliste féminine 2022 a également été lancé par l’une des lauréates de l’année passée, en la personne de Maïmouna Traoré/Ouédraogo de la Radiotélévision du Burkina.  Le Prix Marie Soleil Frère de la meilleure Journaliste d’un montant de 1,5 million de Francs CFA est décerné à la meilleure journaliste du Burkina Faso, pour récompenser les meilleures productions des professionnelles des médias au Burkina Faso. La date limite de dépôt des œuvres est fixée au 30 septembre 2022 à 18h 00 mn.

Les conditions de participation sont les suivantes :

Catégories : presse écrite et en ligne, Radio et Télévision

Les genres concernés : l’interview, le reportage, et l’enquête

Presse écrite et en ligne : déposer l’original et la copie de l’article (3 pages maximum) ou le lien de l’article

Télévision: 2 copies DVD du sujet ou les fichiers sur une clé USB (13mn ou 26mn) Radio : 2 CD du sujet ou les fichiers sur une clé USB (13mn ou 26mn)

Chaque candidate peut déposer au maximum trois (03) de ses meilleures productions au secrétariat du Centre National de Presse Norbert Zongo.

Date de remise du prix : 20 octobre 2022 à l’occasion de la célébration de la journée nationale de la liberté de presse.

Prix : meilleure Journaliste par catégorie (Radio, Télé, Presse écrite et en ligne) = 500.000 F.CFA. La Meilleure Journaliste Burkinabè =1.000 000 francs CFA.

La fin de la cérémonie a été marquée par l’hommage rendu au défunt président du Conseil constitutionnel, Kassoum Kambou, qui selon les responsables du Centre de presse Norbert Zongo, avait ouvert le dossier sur l’enquête de l’assassinat du journaliste d’investigation dont le Centre porte le nom.

W. Harold Alex Kaboré

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