Société

Burkina Faso: quand musulmans et chrétiens rompent le jeûne ensemble

Le cardinal Philippe Ouédraogo a organisé une rupture collective de jeûne avec la ligue islamique pour la paix au Faso ce mercredi 13 avril 2022 à Ouagadougou. Cela s’est passé avec des déplacés internes qui ont reçu des vivres.

Les différents chefs religieux en plein rupture collective du jeune à l’archevêché de Ouagadougou

Construire des ponts de fraternité et d’amitié, voilà ce qui a motivé le cardinal Philippe Ouédraogo et Ladji Ousseni Tapsoba de la ligue islamique pour la paix au Faso, à organiser une rupture collective de jeûne en ce mois de carême. Après une première expérience réussie sous initiative de la ligue islamique pour la paix au Faso en 2021, cette année le chef de l’Eglise du Burkina a pris le devant des choses. Pour lui, tous les Burkinabè doivent accepter de tout mettre en œuvre pour abattre les murs de haine, d’hostilité, d’incompréhension, d’extrémisme, de violence et de tueries et ce dans la perspective de construire des ponts de compréhension, de respect mutuel, de tolérance, de fraternité et d’amour.

Ce moment de rupture du jeûne et de partage a été ponctué de prières chrétienne et musulmane pour un Burkina de paix, de cohésion et de fraternité. C’est la raison pour laquelle, le ministre des Affaires coutumières et religieuses, Issaka Sourwéma, tout en saluant l’initiative, s’est engagé à être le témoin vivant de cette action partout où il sera. Pour lui, l’initiative est fantastique surtout à une période ou le Burkina Faso fait face aux attaques des groupes armées terroristes. Il appelle alors à perpétuer cette initiative.


Les déplacés internes n’ont pas été oubliés à cette rupture collective. Un repas a été partagé avec eux et ils sont repartis les mains chargées de vivres. Pour leur porte-parole, déplacé interne du Lorum, ce geste soulage et apaise les cœurs. Il a tenu, au nom des déplacés internes à traduire toute sa gratitude à leurs bienfaiteurs.
« N’ayons de cesse de prier pour nos frères terroristes, pour les personnes déplacés internes, sans oublié nos frères et sœurs enlevés et non encore libérés », a conclu le cardinal Philipe Ouédraogo.

Camille Baki

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