Société

Travail des enfants : selon l’ISSP, 47 sur 100 sont concernés

Au sein du présidium, le président du mois des centrales syndicales, Marcel Zanté(2e à partir de la droite)

Dans les chaînes de valeur du coton, textile et habillement, le  travail des enfants est préoccupant selon l’Unité d’action syndicale(UAS) d’autant plus qu’en 2017 l’institut supérieur des sciences de la population (ISSP) indiquait que sur 100 personnes de  5 à 17 ans, près de 47 sont impliqués dans le travail des enfants et près de 26 sont dans les travaux dangereux en prenant la même statistique. Pour contribuer à l’élimination de ce phénomène, l’UAS a organisé un atelier de formation à l’endroit de 42 de ses membres. L’activité a débuté le mardi 18 janvier 2022 à la bourse du travail.

Selon une enquête réalisée en 2017 par l’institut supérieur des sciences de la population (ISSP) avec l’appui technique et financier du Bureau international du travail  (BIT) et de la société financière internationale, sur 100 personnes âgées de  5 à 17 ans, près de 47 sont impliqués dans le travail des enfants et sur 100 enfants de la même tranche d’âge, près de 26 sont dans les travaux dangereux.  Quelques années en arrière ; soit en 2006, l’enquête nationale sur le travail des enfants révélait que 39, 3% des enfants de 5-17 ans étaient au travail. Deux ans   plus tard,  l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD) précisait que  69,2% de ces enfants étaient dans le secteur agricole. Ce sont, d’après Marcel Zanté, président du mois des centrales syndicales, autant de raisons qui montrent que l’élimination du travail des enfants doit être une préoccupation majeure. Cela d’autant plus que   selon le président du mois, ce phénomène limite le développement individuel pour tous les enfants et un développement collectif pour toute la nation et constitue un frein à leur acquisition de qualifications professionnelles individuelles à même de contribuer significativement au développement du pays. Cependant, à ses yeux, l’éradication de ce phénomène  implique la conjugaison des efforts de tous les syndicalistes pour exiger le respect des dispositions édictées en matière de respect du travail des enfants, assurer la promotion de l’éducation pour tous et la protection sociale universelle pour tous. En  clair, de son avis,  les organisations syndicales ont un rôle important à jouer en vue d’instaurer ces changements qui sont de nature à impacter positivement la situation du travail des enfants dans notre pays. Et c’est le sens de la tenue de cet atelier qui, à en croire les initiateurs,  répond à la nécessité pour l’Unité d’action syndicale(UAS) de renforcer les capacités de ses membres  pour une meilleure contribution des organisations syndicales dans l’éradication du travail des enfants. De manière concrète, les bénéficiaires de cette formation seront  déployés sur le terrain dans les régions cotonnières afin qu’ils  sensibilisent  les populations de sorte à les  amener à retirer les enfants sur la chaine du travail du coton «  car il y a un grand nombre de ces enfants qui y sont ».

En tant que bénéficiaires de la formation, ces hommes et femmes seront chargés à leur tour de sensibiliser les populations des régions cotonnières sur les impactes du travail des enfants

Cette formation se fera en deux phases : la première qui se tient du 18 au 21 janvier  et verra la participation de 21 acteurs du monde syndical. La seconde, pour autant d’autres bénéficiaires,  sera dispensée la semaine suivante, selon Marcel Zanté. Interrogé sur le   choix de la chaine cotonnière, le président du mois de l’UAS, a expliqué qu’au-delà du fait que c’est un domaine qui absorbe les enfants, c’est un choix du BIT dans son accompagnement aux activités syndicales.

En effet, la formation est organisée avec l’appui du BIT par le biais du projet, Clear Cotton dont le coordonnateur Grégoire Yaméogo était présent à l’activité .

Roukiétou Soma

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