Politique

Restructuration du PAREN : « Si on ne fait pas un recadrage, le défi sera difficile à relever », Michel Béré

Les élections législatives de novembre 2020 ont conduit à la restructuration du Parti pour la renaissance nationale (PAREN). En effet, le bureau exécutif du parti du Pr Laurent Bado a rendu sa démission, faisant place à un comité transitoire. L’ancien président de la formation politique, Michel Béré, conseiller technique au ministère de l’Energie et des mines, nous a accordé une interview le 6 janvier 2021  à Ouagadougou, dans laquelle il revient sur son parcours.  Selon  l’ingénieur en génie électrique, l’intérêt général doit prévaloir  pour sauver le le parti.

Depuis combien de temps vous êtes militant du PAREN ?

Cela fait au moins  trois mois que j’ai rejoint le PAREN. J’ai  d’abord été sympathisant  et j’ai progressé pour ensuite intégrer les instances du parti.

Avez-vous été élève du Pr Laurent Bado ?

Non. Il ne m’a jamais enseigné. Je l’ai connu avant d’aller aux USA.  Je l’entendais parler à la télé et à la radio et plus tard nos chemins se sont croisés et depuis on chemine ensemble.

Qu’est-ce qui vous a poussé à rejoindre son parti ?

J’ai rejoint le parti par conviction et parce que je nourrissais de grandes ambitions pour des projets que j’ai muri aux USA. Il me fallait implémenter le projet à travers une fondation mais cela n’a pas marché. Je me suis alors retourné vers la politique. La mise en œuvre de l’une de mes idées qui avait bien débuté n’a pas abouti finalement.

« Aux USA j’ai travaillé comme ingénieur en  génie logiciel, enseigné dans au moins 4 universités. J’y ai été  juge scientifique. Au Burkina j’ai enseigné à l’UO, au CERCO et aux 2IE ».

Parlez-nous de ce projet…

Il s’agit d’un programme scientifique lié à ma fonction de juge scientifique. Chaque année aux USA, une structure étatique, Science for the society and public, organise une foire scientifique internationale avec des firmes comme Intel, la NASA, la Maison blanche. Des étudiants  viennent de partout et compétissent grâce à leurs projets. On  retient les meilleurs qui vont bénéficier d’accompagnement. Voilà ce que je voulais reproduire au Burkina Faso.  

Où en êtes-vous avec l’organisation de cette foire au Burkina ?

En 2013 j’ai rencontré pas mal d’autorités dont le ministre de l’Energie et des mines qui avait promis  prendre en charge la première session et on avait entamé les démarches. L’insurrection a stoppé le processus qui se poursuivait dans une fondation qu’on avait créé. Plus tard,  je suis parti à l’étranger. Je suis revenu sous la Transition.  C’est à cette période que mon projet a été volé par Yacouba Issac Zida qui avait pourtant proposé de nous soutenir. Après cela, déçu, je suis reparti et je ne comptais plus revenir au pays mais après réflexion j’ai décidé  de rentrer afin de trouver d’autres opportunités.

Vous avez démissionné ou vous y avez été contraint ?

Lire aussi : PAREN et législatives du 22 novembre 2020 : le bureau exécutif rend le tablier « pour mauvaise organisation »

Le PAREN s’en ai tiré avec zéro député, est ce que son poids ne va pas diminuer dans la coalition présidentielle ?

Propos recueillis par W. Harold Alex Kabore

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