Politique

Demande d’extradition François Compaoré : « Toutes les lois ont été violées… » (Mouvement pour le retour de Blaise Compaoré)

L’échec du gouvernement face au terrorisme, la facilitation du retour des exilés politiques, l’extradition de François Compaoré et les prochaines élections, tels étaient les sujets inscrits au menu de la conférence de presse du Mouvement pour le retour de Blaise Compaoré. C’était ce lundi 29 juin 2020 à Ouagadougou.

« Le régime de Roch se complait dans sa carapace orgueilleuse », dixit le coordonnateur du mouvement, Mamadou Abdel Kader Traoré (milieu)

Pour ce face-à-face avec les hommes de medias, Le coordonnateur du MPRBC, Mamadou Abdel Kader Traoré, n’a pas mâché ses mots. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le conférencier n’a pas été très tendre avec le régime de Roch Marc Christian Kaboré. En effet, il n’a cessé de clamer l’échec du gouvernement face au terrorisme, soulignant : « Cette barbarie a fait environ 3000 morts (FDS et civils) pour 580 attaques et 1 500 000 déplacés internes en proie à l’insécurité alimentaire ». Et d’ajouter : « Suffisant et hostile à toute critique, le régime a réduit les libertés individuelles et collectives et a limité la possibilité pour les citoyens d’apporter des contributions pour le recadrage des actions de lutte ».

Selon les conférenciers, Blaise Compaoré continue d’oeuvrer pour la paix et la stabilité de la sous-région

Pour le coordonnateur du MPRBC, le retour de Blaise Compaoré et de tous les exilés politiques (au nombre de 35 selon lui) va mettre en branle la machine de la réconciliation et de l’unité nationale qui pourraient être un atout majeur dans la guerre que le Burkina mène contre le terrorisme. Considérant que le gouvernement est resté de marbre face à la proposition de l’ex président et des trois généraux (Gilbert Diendéré, Djibril Bassolé et Yacouba Isaac Zida) d’apporter leur pierre à la lutte, le MPRBC a déclaré que le régime de Roch se complait dans sa carapace orgueilleuse.

Les conférenciers se sont aussi penchés sur le dossier de François Compaoré qui subirait, selon eux, un acharnement politico-judiciaire. Estimant qu’une justice partiale, aux ordres et actionnée par une politique revancharde serait plus nuisible à la paix et à la réconciliation, l’animateur a évoqué ce qu’il a appelé des cas d’arrestations abusives (Naim Touré, Safiatou Lopez, Pascal Zaïda, Denise Auguste Barry) qui décrédibilisent le système judiciaire. Sur cette base, Abdel Kader Traoré a déclaré que la demande d’extradition du « petit président a été établie par la justice burkinabè en violation de l’article 130 du code de procédure pénale qui impose que le poursuivi ait la qualité « d’inculpé ». Or, il n’a jusqu’aujourd’hui que le statut juridique de « témoin ». Pour le conférencier, toutes les lois ont été violées dans ce dossier sans compter la « falsification des PV ».

Lire ici l’intégralité de la déclaration liminaire

S’agissant des scrutins de novembre prochain, le mouvement estime qu’il est impossible de tenir les élections à la date prévue sans remettre en cause le principe constitutionnel du suffrage universel. Il propose donc l’ouverture d’un dialogue national impliquant toutes les couches socio-politiques qui aboutira à la mise en place d’une période de recherche et de signature d’un nouveau contrat social au soir du 28 décembre prochain.

Zalissa Soré

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