Société

Recherche et financements des filières agricoles : La collaboration fructueuse de l’UEMOA et du CORAF

Grâce à un financement de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), le Conseil ouest et centre-africain pour la recherche et le développement agricole (CORAF) a mis en œuvre, de 2014 à 2019, le Programme de recherche sur les filières agricoles prioritaires, (PreFAP).  Ce projet a touché des milliers de producteurs de l’espace UEMOA. Ses résultats ont fait l’objet d’une conférence de presse virtuelle le 22 juillet 2020  animée par un commissaire de l’UEMOA et un représentant du CORAF.

Des participants du Burkina à la conférence virtuelle

C’est la première fois que l’UEMOA et le CORAF échangent avec des journalistes via un webinaire. La raison n’est autre que la pandémie de covid 19 qui continue de sévir dans plusieurs pays du continent. A cette conférence de presse conjointe, ont pris part des journalistes de plusieurs pays de l’espace communautaire. Ainsi, étaient représentées les presses nationales du Burkina, du Bénin, de la Côte d’ivoire, du Mali, du Togo, du Niger et du Sénégal et de la Guinée Bissau. Les conférenciers : Jonas Gbian, commissaire de l’UEMOA en charge de l’agriculture, des ressources en eau et de l’environnement et Abdou Tenkoano, directeur exécutif du CORAF, représentant de la présidente du Conseil d’administration du CORAF, Dr. Maria Angela P. Bareto Da Veiga Moreno. A l’ordre du jour, les acquis de la convention CORAF-UEMOA, du moins les résultats engrangés par le PReFAP, ce programme de recherche collaborative, financée par l’UEMOA à hauteur de 1,5 milliards de F CFA et mis en œuvre par le CORAF.

Le commissaire de l’UEMOA en charge de l’agriculture, des ressources en eau et de l’environnement, Jonas Gbian

En guise de mise en bouche, un film de sept minutes sur quelques acquis de la convention a précédé les déclarations liminaires des conférenciers du jour. Si le commissaire de l’UEMOA s’est attardé sur le cadre de partenariat entre les deux institutions, le représentant du CORAF, lui, a axé son intervention sur la mise en œuvre du programme,.

Plus de 8500 bénéficiaires directs

Le PReFAP, c’est en fait, trois projets repartis entre les huit pays de l’Union selon les priorités de chaque Etat : Le projet Valorisation des tiges de coton en panneaux de particules (VATICOPP) au profit du Bénin, du Mali et du Togo ; le projet d’Amélioration de l’accès au financement des acteurs du maillon commercialisation de la filière maïs (AMAFINE) pour la Côte d’Ivoire, le Bénin et le Burkina; le projet de Valorisation des ressources génétiques animales et de l’aquaculture locale (PROGEVAL) pour l’ensemble des pays de l’Union exceptés le Mali, le Bénin et le Togo.

Par ces différents projets, l’objectif visé était double, puisqu’il s’est agi de mener des recherches sur les filières prises en compte, mais aussi d’offrir aux producteurs les moyens d’accroître leurs rendements par l’utilisation des résultats de recherches. Au Burkina, tout comme en Côte d’Ivoire et au Bénin, par exemple, le projet AMEFINE a facilité des partenariats entre les producteurs de maïs et les institutions de microfinance et redynamisé les plateformes d’innovation qui comprennent : les fournisseurs d’intrants, les producteurs, les transformateurs, les commerçants et les institutions financières. Des producteurs le reconnaissent, cela a contribué à changer leur vie, grâce à un accroissement de la productivité et des revenus.

A Gagnoa (Côte d’Ivoire), l’appui du PROGEVAL aux pisciculteurs vaut plus que du sourire

De façon plus globale, le PReFAP, en phase avec la Politique agricole de l’Union (PAU), avait pour but d’améliorer la sécurité alimentaire au sein des pays de l’espace communautaire. Et après cinq ans de mise en œuvre, l’objectif est visiblement atteint, si l’on s’en tient qu’aux chiffres : plus de 8500 bénéficiaires directs, 25 étudiants en licence, master et doctorats soutenus dans leurs recherches, 15 plateformes d’innovations mises en place dans les huit pays avec plus de 5 500 personnes impliquées.

Au vu de ces résultats engrangés, les acteurs de la mise en œuvre du Programme n’excluent pas une autre phase dans les années, voire les mois à venir. Mais dans un futur proche, il est prévu une mise à l’échelle des acquis engrangés en ciblant un plus grand nombre de bénéficiaires, peut-on lire dans le rapport de mise en oeuvre du programme.

Bernard Kaboré

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