Economie

Produits pétroliers au Burkina Faso : Des acteurs sensibilisés sur le processus de fixation des prix

Le Comité interministériel de désignation des prix des hydrocarbures (CIDPH) a organisé du 20 au 25 septembre 2021 à Ziniaré, un atelier d’information et de réflexion sur les produits pétroliers au profit d’une cinquantaine de participants des associations de consommateurs, des influenceurs sur les réseaux sociaux et des journalistes. A la clôture de l’atelier, ce samedi 25 septembre, la présidente du Comité, par ailleurs Secrétaire générale de la Primature, Mme Yvonne Rouamba/Guigma, a dit toute sa satisfaction quant à la qualité des échanges et des propositions qui ont été faites par les participants.

Repartis en deux groupes, les participants ont bénéficié d’exposés sur les mécanismes d’approvisionnement, la problématique de la fraude, la structure des prix, le mécanisme de réajustement des prix des hydrocarbures et les subventions à la consommation des produits pétroliers. Des communications assurées par des spécialistes du CIDPH, de la Douane, du ministère des Finances et de celui du Commerce, de la SONABHY et de l’INSD.

Les échanges ont surtout porté sur la subvention de l’Etat sur ces produits, les différentes taxes nationales et communautaires, la périodicité du réajustement des prix à la pompe, la disparité des prix sur le territoire, etc.
Des différents exposés, il ressort qu’en moyenne 5.5% des dépenses des ménages vont dans le transport, et le carburant représente 90% de cette ligne de dépense.

Selon les estimations de l’INSD, ce sont plus de 300 milliards de F CFA que les ménages burkinabè mettent chaque année dans le carburant. L’Etat a classé les produits pétroliers comme étant d’utilité sociale, d’où la subvention qui leur est appliquée. Et cette subvention laisse parfois une ardoise salée pour les caisses de l’Etat. En 2018, l’Etat devait apurer une dette de 176 milliards sur trois (03) ans pour permettre à la SONABHY d’équilibrer ses comptes.

Il est ressorti que cette subvention qui devait soulager la couche vulnérable de la population profite plus aux plus aisés qui consomment plus de 85% du carburant. D’où la réflexion qui a été lancée, à savoir quelle stratégie pour avoir une meilleure efficience de la subvention au profit des plus démunis ? Cette question trouve son sens également au niveau de la consommation du gaz qui est aujourd’hui utilisé par des véhicules de transport et des motopompes dans l’agriculture.

Les participants ont salué cette démarche du CIDPH, en ce sens qu’elle permet de les éclairer sur le processus de fixation des prix du carburant et du gaz.

Pour Mme Rouamba, le CIDPH a enregistré beaucoup de propositions qui peuvent être prise en compte et approfondies afin de mieux abordé certaines thématiques sur l’approvisionnement de notre pays en produits pétroliers.

« Des communications et des débats, il est ressorti de fortes suggestions, propositions et pistes de réflexion qui permettront sans nul doute d’améliorer la gestion du sous-secteur des hydrocarbures », a dit la présidente du CIDPH. Elle dit compter sur les participants pour être des relais dans leurs milieux pour donner la bonne information sur la gestion des hydrocarbures.

DCRP/Primature

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