Société

Dolomie : le remède miracle pour reverdir le jardin du chef de Gonsin

La dolomie de la COVEMI a convaincu le chef de village de Gonsin, village situé à la périphérie de la commune de Koubri, à une vingtaine de km au sud de Ouagadougou. Le coup de foudre a eu lieu, lors des journées proportionnelles des semences agricoles améliorées le mois dernier. Pour cela, ce chef traditionnel et agriculteur a opté de recourir à cette matière qui restaure les sols pour augmenter sa production de tangelo, sa principale production. C’est pour cela qu’une équipe technique de COVEMI a effectué une visite dans son jardin de plus d’un hectare pour lui apporter des conseils. C’était le 1er juillet 2021.

«Gonsin c’est après la direction de la police nationale », a lancé à notre endroit  un monsieur assis dans une station d’essence à Koubri. Après avoir repéré  la piste qui mène à cette périphérie de la commune de Koubri à une vingtaine de km au sud du Burkina , nous nous sommes mis en route. Nous apprenons que nous avons 7 km à parcourir pour retrouver le jardin et la plantation de tangelo qui nous intéresse. Après 15 mn de route sur une piste parsemée de « dos d’ânes », des ralentisseurs en matériaux non conventionnels, nous finissons par nous retrouver devant la cour du chef de Gonsin sans le savoir. Là, sous  un arbre, des femmes échangent. « S’il vous plait, où se trouve la cour du Gonsin naaba ? », demanda le chauffeur. «  Yà ka », «  c’est ici », nous répond en langue mooré une dame, qui se révèlera être l’épouse de notre hôte. Absent de son domicile, le chef nous rejoindra quelques minutes plus tard. Au-delà de ses fonctions de chef traditionnel, c’est un agriculteur tout heureux et enthousiasmé qui nous accueille. Sur son visage on pouvait lire la joie et l’espoir. A l’issue des  salutations d’usages, pas de temps à perdre, direction sa plantation de tangelo. Quelques jeunes gens y travaillent comme employés. La préoccupation  du chef coutumier et planteur de Gonsin, c’est de faire bénéficier à ses ouvriers des connaissances, « bangrè » en langue moré, de l’ingénieur en pédologie.

Dans le jardin, tout est vert. Les arbres sont bien ordonnés. Cela permet une  bonne irrigation. Malgré le travail abattu au quotidien, beaucoup reste à faire, notamment en ce qui concerne la qualité du sol. D’où ce recours à l’œil d’un ingénieur pour une meilleure productivité. Christophe Ouédraogo, ingénieur pédologue et la société COVEMI, a ainsi été désigné pour apporter un nouveau souffle à la plantation du chef traditionnel de Gonsin.

Si certaines parties du jardin présentent une bonne physionomie, d’autres par contre ont besoin d’appui pour se régénérer. A cet effet, un test pratique de démonstration sera fait par l’ingénieur pédologue en faveur de  ceux qui y travaillent. Tout cela grâce à un test d’usage de la dolomie après avoir fait le tour du jardin et des agrumes pour détecter les problèmes.

Ainsi, à  chaque étape, après observation et exposition de la qualité du sol,  par le technicien, la parole est donnée aux employés pour des questions d’éclaircissement, suivent des conseils pour mieux entretenir  les agrumes. Ceci portaient sur comment faire une bonne cuvette, la quantité d’eau à apporter et la manière dont il faut tailler les branches pour que l’arbre profite le mieux, des nutriments mis à sa disposition. Aussi leur a-t-il enseigné,  le dosage de la dolomie pour le mélange avec la terre et  comment l’épandre autour des plantes. Face à cette démonstration, les employés et le propriétaire d’un champ de papayer d’à côté sont restés pantois et se sont réjouis de ce cours théorique et pratique.

 Le naaba, sous son tamarinier nous confie être  comblé et qu’il a la ferme conviction que  des lendemains meilleurs sont possibles pour ses agrumes avec la dolomie. Nous avons pris congés de lui à la nuit tombante.

Camille Baki

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