Société

Violences basées sur le genre : le ministère de la Femme ouvre une ligne de dénonciation

Le ministère de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire a lancé officiellement le numéro vert de dénonciation des violences basées sur le genre. C’était au cours d’une cérémonie organisée ce 2 mars 2021 à Ouagadougou, sous le patronage du Premier ministre.

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Image illustrative des violences basées sur le genre ( source internet)

Excision, mariages d’enfants, mariages forcés, violences physiques, accusées de sorcellerie, pour ne citer que les cas les plus emblématiques dont les victimes , en majeur partie l’autre moitié du ciel, sont des manquements qui contribuent aux violences liées au genre. Une situation dont le ministre de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire, Laurence Marshall Ilboudo, ne peut se satisfaire. Elle veut briser le silence sur ces abus que beaucoup de victimes gardent dans l’intimité des familles. Dans cette lutte pour le bien-être des femmes du Burkina Faso, elle prend le taureau par les cornes à travers  un numéro vert le 80 00 12 87. Toute personne témoin ou victime de violences basées sur le genre peut appeler cette ligne ouverte et désormais disponible 24h/24h, aux dires de la première responsables du département de la Femme. Pour l’artiste musicienne, Malika La slameuse, ambassadrice de cette cause, ce numéro n’est rien d’autre qu’un « code d’accès pour sauver des vies ».

Les formes de violences

Pour proscrire les violences basées sur le genre, ce sont 5 niveaux de combats auxquels Laurence Marshal Ilboudo et ses partenaires devront s’attaquer. Elle a ainsi appelé à rompre le silence complice en dénonçant toutes les formes de violences liées au genre: physiques, morales, psychologiques, sexuelles, culturelles, économiques et matrimoniales.

https://soundcloud.com/lobs-numerique/malik

Les conséquences des violences basées sur le genre

Des témoignages de femmes excisées, de femmes accusées de sorcellerie, sur le mariage forcé, les violences  physiques et morales, c’est un tableau peu reluisant sur les droits des femmes qu’a peint le film projeté à la cérémonie de lancement du numéro vert: 80 00 12 87. Ce documentaire, toujours en chantier de réalisation sur la demande du ministère de la Femme, est émouvant et traduit bien l’engagement des autorités à lutter contre les violences liées au genre, selon Laurence Marshall Ilboudo . Engagement soutenu par le patron de la cérémonie, le Premier ministre, Christophe Dabiré, pour qui son équipe prendra les mesures idoines face à ces pratiques dont les conséquences sont désastreuses pour la femme. Christophe Dabiré a ainsi indexé les cas de violences qui rendent la femme invalide, improductive, sans oublier les dislocations de familles et leur impact négatif sur les enfants.

Le premier ministre burkinabè(m) au coté de la ministre de la Femme

La prise en charge

Au-delà du numéro vert de dénonciation, d’autres actions entrent en jeu pour parer aux violences liées au genre notamment la prise en charge psycho-social à travers un appui conseil. A cela s’ajoute la prise en charge sanitaire par des soins appropriés et enfin, la prise en charge judicaire d’où la composition pluridisciplinaire de la cellule de veille. Elle regroupe en effet des agents de la police judiciaire, des psychologues, des travailleurs sociaux, des agents de la santé.  

https://soundcloud.com/lobs-numerique/directrice-de-la-promotion-du-genre-sur-les-victimes-des-violences-basees-sur-le-genre

« Je vous exhorte à utiliser le numéro vert de dénonciation sans réserve », a conclu la ministre Marshall Ilboudo.

Camille Baki

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