Politique

Campagne électorale : le MPS crie à la corruption et invite la justice à s’autosaisir

Après trois semaines de campagne pour le double scrutin (présidentiel et législatif) du 22 novembre, l’heure est celle du bilan au Mouvement patriotique pour le salut (MPS) qui a animé une conférence de presse ce 20 novembre 2020 à Ouagadougou. Sur le terrain, le jeu politique a été entaché de corruption de l’électorat selon Augustin Loada le président du parti qui a invité la justice à s’autosaisir.

Le président du MPS, Augustin Loada lors des échanges avec les journalistes

A quelques heures de la clôture de la campagne électorale, c’est un Augustin Loada, président du MPS, satisfait des activités menées par son parti dans la course pour la présidentielle et les législatives. Il a notamment relevé des meetings avec succès dans les chefs-lieux de régions ainsi que la campagne dite de proximité entreprise dès le départ. En quelques mots, résume l’orateur, « les militants du MPS ont porté haut l’étendard du parti » et cela, malgré l’absence de leur champion, Yacouba Isaac Zida, qui est par ailleurs candidat du parti à la présidentielle.

Au sujet de l’illustre absent qui est en exil au Canada, le conférencier, en guise de satisfaction dira d’ailleurs ceci : « Notre candidat, malgré des manœuvres politico-judiciaires, pour l’éloigner du peuple burkinabè a pu s’exprimer grâce à la sollicitude des médias ». Un bémol, Yacouba Isaac Zida demeure le seul candidat qui n’a pas pu passer à la télévision nationale du fait d’une opposition du Conseil supérieur de la communication qui a exigé sa présence physique sur le territoire national.

Outre les manœuvres politico-judiciaires pointées du doigt, le MPS, selon son président, retient de cette campagne électorale un certain nombre de pratiques qui entachent son caractère libre et concurrentiel mais aussi la sincérité du scrutin. Clientélisme et corruption électorale ont été constatés çà et là, note celui qui est à la tête du parti. Il en a voulu pour preuve des distributions de billets de banque par des candidats. Il a alors lancé une interpellation à l’endroit de l’Autorité supérieur de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) qui a entrepris de moraliser la vie politique en exigeant la transparence sur les cautions des candidats. Outre l’instance suprême de lutte contre la corruption, invite a été faite à la justice de s’autosaisir en recensant et en enquêtant sur tous les cas de corruption électorale pour, in fine, condamner les auteurs.

Bernard Kaboré

W. Harold Alex Kaboré

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