Economie

Loi de finances 2021 : Environ 500 milliards de FCFA à la défense et à la sécurité

A la faveur de sa 2e session ordinaire de l’année, l’Assemblée nationale a examiné et adopté ce 19 octobre 2020, le projet de loi de finances pour l’exécution du budget exercice 2021. Cette loi, votée par 91 députés contre 27 abstentions, prévoit pour l’année prochaine des recettes de près de 2111 milliards de F CFA et des dépenses de 2651 milliards, avec une part belle au secteur de la défense et de la sécurité qui recevra environ 500 milliards de FCFA.

C’est dans une ambiance assez décontractée que 91 votants sur les 118 du jour ont donné leur OK pour l’adoption du projet de loi de finances exercice 2021. Mais ce n’était pas avant que la commission chargée des finances et du budget (COMFIB) de l’Assemblée, saisie pour le fond, ne livre son rapport sur le présent projet de loi. Pas non plus avant que les autres commissions ne donnent leur avis quant à l’adoption du projet de loi et que le ministre de l’Economie et des finances, Lassané Kaboré, ne livre un discours dans lequel il a détaillé les tenants et les aboutissants de ce projet de loi.

Selon le ministre de l’Economie, la mobilisation des ressources propres se poursuivra avec des reformes envisagées au sein des régies et recettes

Que faut-il retenir de la loi votée ? En termes de recettes, elle prévoit une cagnotte de 2110,974 milliards de F CFA contre des dépenses de 2651, 774 milliards. Les prévisions de recettes propres, essentiellement constituées d’impôts, s’établissent à près de 1800 milliards, contre environ 1672 en 2020, soit un accroissement de 7, 61%. Environ 311 milliards de F CFA seront mobilisés comme ressources extérieures.

Par rapport à l’année antérieure, où elles se chiffraient à 2532, 763 milliards de F CFA,  les dépenses prévues pour 2021 sont en hausse. Celles-ci sont principalement des dépenses courantes (1775 milliards) et des dépenses en capital (876 milliards) soit respectivement 66,94% et 33,06%, de l’enveloppe allouée à ce chapitre. En 2020, ces parts étaient respectivement de  65,93 et 34,07%. Selon le ministre de l’Economie, la  prédominance des dépenses courantes s’explique par une évolution des dépenses de personnel, passées d’environ 846 en 2020 à 878 milliards en 2021. Contrairement à 2020, l’année budgétaire 2021 connaît une hausse des dépenses d’investissement exécuté par l’Etat, lesquelles passent d’environ 798 à 857 milliards de F CFA, soit une hausse de 58 milliards.

20% du budget à la défense et la sécurité

Comme les années précédentes, 2021 est aussi une année déficitaire. Ce déficit passe d’à peu près 475 milliards en 2020 à 540 milliards en 2021. Malgré ce manque à gagner financier, le gouvernement n’entend pas être absent sur les chantiers de développement, à en croire le chef du département de l’Economie. Il y sera présent suivant une échelle des priorités, dit-il. Une grosse enveloppe (20, 22% du budget) sera allouée au secteur de la défense et de la sécurité que l’on sait durement éprouvé par le terrorisme. Une attention particulière sera également accordée aux secteurs de la santé, de l’éducation et du développement rural avec des parts de budget respectives de 12,52% ; 29,92% et 6%, selon les prévisions.

Outre l’adoption de la loi de finance exercice 2021, un autre dossier inscrit à l’ordre du jour a été examiné par les parlementaires : le projet de loi portant habilitation du gouvernement à ratifier par voie d’ordonnance les accords de convention et de financement signés par le Burkina et les partenaires techniques et financiers. Un projet également adopté par 91 des 118 votants du jour et qui devrait permettre au pays de respecter ses engagements vis-à-vis de la communauté internationale en matière d’aide au développement mais aussi et surtout de faciliter d’une certaine manière la mobilisation des ressources financières.

Bernard Kaboré

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