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2e session ordinaire du Parlement de la CEDEAO : Des appels à plus d’intégration, de solidarité régionale et à la levée des sanctions contre le Niger

La deuxième session ordinaire de l’année du Parlement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), dont l’ordre du jour principal est l’examen et l’adoption du projet de budget consolidé de la Communauté pour l’année prochaine, a été ouverte le 22 novembre à Abuja par le vice-président du sénat nigérian, Barau Jibril, représentant le président du Nigeria, Ahmed Bola Tinibu, président en exercice de l’organisation régionale. La cérémonie d’ouverture officielle de cette session budgétaire a vu pourtant l’évocation d’importantes questions politiques et économiques.

Ainsi, outre l’adresse du président Tinibu aux parlementaires, lue par son représentant, appelant les pays ouest africains à aller de l’avant dans la poursuite des objectifs de l’intégration régionale, on a aussi noté des appels à plus de solidarité entre Etats membres et à l’endiguement des coups d’Etats. Ces appels sont venus du président du parlement et de celui de la cour de justice.

Le président Tinubu, dans son adresse aux députés, a déclaré de manière appuyée que « l’intégration n’est pas un choix, mais un impératif », si la CEDEAO veut laisser un héritage durable aux futures générations. Au-delà de l’Afrique de l’Ouest, le président en exercice de la CEDEAO a appelé les pays africains à s’inspirer de l’exemple de l’Union européenne. Dans cette logique, même s’il s’est réjoui par la voix de son représentant des progrès d’intégration régionale en matière de routes, de réseaux téléphoniques et de rapprochement entre pays anglophones et francophones de la région, il a souligné le besoin de plus d’unité car des défis comme ceux de la monnaie unique, de la paix et d’une meilleure prise en main des destins de nos pays restent à relever.

Photo de famille des autorités qui ont assisté à l’ouverture de la session

Le président du Parlement communautaire dans son allocution à l’ouverture de la session s’est appesanti sur le renforcement de la solidarité entre pays membres de la CEDEAO. Le président Sidie Mohamed Tunis a ainsi déclaré que « seul un voisin insensé s’endort lorsque le toit du voisin est en feu », justifiant son invite à plus de solidarité. Pour le président du Parlement communautaire, « dans une région où les menaces et les défis sont interconnectés, nous ne pouvons résoudre efficacement nos problèmes que grâce à une coopération large, approfondie et durable entre les Etats. »

Vue partielle des parlementaires à l’ouverture de la session

 En marge de cette cérémonie officielle, un groupe de députés ouest-africains ont appelé, au cours d’une conférence de presse, les chefs d’Etat de l’organisation régionale à lever les sanctions imposées au Niger suite au coup d’Etat du 26 juillet dernier. Pour ce groupe de parlementaires, « cela fait cinq mois que nous sommes dans une impasse politique (pour le retour du président Bazoum au pouvoir). La seule chose qui se passe à cause des sanctions imposées est l’augmentation des souffrances des pauvres du Niger et, dans une certaine mesure, au Nigeria. »

Le Parlement de la CEDEAO compte 115 membres cooptés parmi les députés des parlements nationaux au prorata du nombre d’habitants des pays. Outre la plénière, le parlement compte 14 commissions permanentes. Il se réunit en session ordinaire 2 fois par an et en session extraordinaire ou de commissions mixtes chaque fois que de besoin.

Zéphirin Kpoda

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