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Minusma au Mali :  départ définitif  pour plus de 5800 agents

La porte-parole de la mission onusienne au Mali, Anadolu Fatoumata Sinkou Kaba,  a confié hier, que sur plus de 15 mille hommes, au moins 5802 des militaires et civils de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (Minusma), ont définitivement quitté le territoire du Mali à la date du 24 octobre. « Dans le cadre de notre plan de retrait, un total de 5 802 personnels (militaires et civils) de la Minusma ont quitté », a-t-elle indiqué.

Concernant le retrait anticipé dans la région de Kidal au nord du Mali, dont Tessalit et Aguelhoc, la porte-parole de la mission onusienne au Mali explique que des menaces  sécuritaires pèsent contre les soldats, en l’occurrence les Casques bleus tchadiens. « La Minusma a quitté, le 23 octobre 2023, le camp d’Aguelhok, sans rétrocession aux forces armées maliennes. Nous déplorons l’absence d’autorisation des vols par les autorités maliennes, permettant à une partie des Casques bleus se trouvant à Aguelhok d’être transportés par avion sur Kidal en vue de leur rapatriement subséquent au Tchad. Cette situation a amené ce contingent d’Aguelhoc à rejoindre par voie terrestre le convoi venu de Tessalit dans des conditions périlleuses. Les deux convois ont été victime d’attaques à l’engin explosif improvisé, faisant des blessés et des dégâts matériels ».

Pour sa part, l’armée malienne a indiqué mardi dans un communiqué avoir appris avec regret, ce retrait anticipé d’Aguelhoc qui n’a pas fait  l’objet de rétrocession aux forces armées maliennes comme stipulé dans le calendrier d’occupation des emprises de la Minusma. L’état-major général des armées du Mali, précise que ce départ précipité de la Minusma met en péril le processus entamé et menace la sécurité et la stabilité dans la localité d’Aguelhoc. « Ainsi, le 24 octobre, les terroristes ont profité pour s’introduire dans le camp et détruire plusieurs installations, avant d’être  neutralisés par les Fama ».

Fatoumata Sinkou Kaba a par ailleurs indiqué que ce départ a déjà un délai imparti et que l’organisation fait de tout son possible  pour respecter le calendrier d’ici le 31 décembre comme le prévoit la résolution 26 90 du Conseil de sécurité. «  L’emprise de Kidal va être rétrocédée à l’État malien, aux autorités civiles plus particulièrement. Ensuite, l’État malien disposera de ces camps en attendant ce qui nous préoccupe le plus, c’est de pouvoir faire ce retrait de manière sûre et ordonnée », a-t-elle dit.

Jusqu’au 24 octobre 2023, faut-il le rappeler,  la mission de l’ONU a rétrocédé sept de ses emprises à l’armée malienne, conformément à la résolution 2690 du Conseil de sécurité de l’ONU : Ogossagou, Douentza, Ber, Goundam, Ménaka, Anéfis et Tessalit. La prochaine étape de rétrocession va concerner les camps de Kidal, Tombouctou, Gao et Sévaré.

W. H. A. K

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