Editorial

Journée mondiale de la liberté de la presse : Les médias burkinabè sous pression

Aujourd’hui 3 mai 2023 est célébrée la 32e Journée mondiale de la liberté de la presse. Cette commémoration fut décrétée en 1991 à Windhoek. En 1993, l’Assemblée générale des Nations unies l’a instaurée, pour affirmer le rôle essentiel d’une presse indépendante et pluraliste, pour le maintien de la vie démocratique d’un pays. L’objectif est de promouvoir l’information comme un bien public dans un paysage médiatique généralement menacé.

Comme chaque année, cet évènement  au Burkina ne passe pas inaperçu. La situation de la liberté de la presse, d’un continent à l’autre varie. Le haut du pavé est détenu par des pays comme l’Iran, la Birmanie… Mais comment ne pas évoquer des pays comme l’Egypte, le Soudan… qui font figure de fossoyeurs de cette liberté d’expression dans le monde. A côté de ces moutons noirs, on peut citer des pays comme les Seychelles, le Cap-Vert. On ne peut cependant pas manquer aussi de souligner le cas du Mali et du Burkina Faso en proie aujourd’hui à une situation qui impacte le métier de journaliste. Des Etats soumis à une répression d’opinions dès qu’on ne va pas dans leur sens. La preuve est éloquemment donnée au Faso avec ces menaces tous azimuts, dès qu’on évoque des avis qui ne  sont pas pour soutenir forcément le capitaine Ibrahim Traoré.

Selon certains observateurs de la scène politique, alors que le Burkina était considéré jusqu’à une date récente comme l’une des réussites du continent africain pour la liberté de la presse, la montée de l’insécurité et l’instabilité politique liée au putsch de janvier 2022 et celui qui a suivi quelques mois après, font peser de sérieux risques en matière de sécurité et d’accès à l’information par les journalistes.

On peut tout de même se réjouir du rang honorable qu’occupait le Burkina des années auparavant, 37e sur 180 pays en 2021. Malheureusement il occupait une année plus tard, c’est-à-dire en 2022, la 41e place mondiale, perdant ainsi quatre places. On souhaite donc ardemment que cette donne s’améliore à l’avenir

D. Evariste Ouédraogo

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