Société

Femmes en âge de procréer au Burkina : « 25,7 %  ont subi des violences entre partenaires intimes en 2022 »

Dr Guiella, avt dernier sur la droite

L’Institut supérieur des sciences et de la population (ISSP) a présenté le vendredi 3 février 2023, les résultats de deux études de la plateforme de recherche du projet « Performance monitoring for action ». L’une sur la planification familiale (PF) du round 9 et l’autre sur les Violences faites aux Femmes et Filles (VFF) de la plateforme de recherche PMA. Les membres de l’association des journalistes et communicateurs en populations et développement (AJC /PD) ont pu échanger au cours d’un atelier.  L’enquête a révélé que chez les femmes en âge de procréer au Burkina, 25,7% ont subi des violences entre partenaires intimes en 2022 (VPI).

Après une année d’étude sur la planification familiale et les violences faites aux femmes et aux filles, l’Institut supérieur des sciences et de la population (ISSP) a présenté les résultats de ses travaux. Primeur a été  donnée à l’association des journalistes et communicateurs en populations et développement (AJC /PD). Des résultats des études, il ressort que de nombreuses femmes subissent des violences au sein de leurs ménages ou entre partenaires intimes (VPI). « 58% des femmes mariées ou en union qui ont fait l’objet de violences par un autre membre de leurs ménages que leurs partenaires ont aussi subi des VPI », indique l’étude concernant les violences faites aux femmes et aux filles. Le coordonnateur principal de l’étude, le Dr Georges Guiella a expliqué qu’en plus du  terrorisme ambiant, il y a aussi le terrorisme domestique qui sévit dans les ménages. «  De nombreuses femmes sont battues par leur conjoint. 6% des femmes déclarent avoir subi des violences sexuelles au niveau de leur ménage, soit 250 000 femmes, sur une année donnée. Pour toutes les formes de violence, c’est une femme sur 4 qui subit ces violences », a-t-il précisé, ajoutant que les violences empêchent la seconde moitié du ciel de contribuer au développement.

Toujours selon Dr Guiella, la VFF affecte l’éducation des victimes mais aussi de leurs enfants. « Selon l’étude, c’est près d’un million de femmes de 15 à 49 ans qui ont connu ces violences au cours des 12 derniers mois ayant précédé l’enquête. C’est énorme. Cela veut dire que probablement ces femmes-là ont connu à un moment ou à un autre, un arrêt de travail, un arrêt avec la productivité tout court », a-t-il martelé.

Au niveau de la prévalence contraceptive, nous avons à peu près 32% de femmes au Burkina qui utilisent la contraception moderne a affirmé le Dr Guiella, tout en précisant qu’il y a des efforts qui ont été faits, car en 2013, c’était un taux de prévalence de 15%. « Ce qui est le plus marquant c’est l’augmentation significative au niveau rural, mais avec des défis à relever tout de même. « Seulement 42% des femmes qui sont allées en consultation pour la PEV ont bénéficié de ce qu’on appelle un conseling complet. Elles ont été guidées par rapport aux inconvénients de certaines méthodes et conseillé sur comment faire lorsqu’il y a des effets secondaires », a-t-il expliqué. Le projet PMA a été réalisé, faut-il le rappelle par l’ISSP, entre décembre 2021 et février 2022. L’étude a été menée au niveau national. 

W. Harold Alex Kaboré

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