International

Expulsion Barbara Manzi du Burkina : «La doctrine de persona non grata ne s’applique pas aux fonctionnaires des Nations Unies»

Plusieurs griefs, dont des contacts avec des chefs terroristes, sont reprochés à Barbara Manzi par les autorités de la transition burkinabè

Suite à la décision des autorités de la transition burkinabè d’expulser avec effet immédiat la représentante résidente du système des Nations-Unies, la reaction du secrétaire général de l’ONU ne s’est pas fait attendre. Dans un communiqué en date de ce 24 décembre 2022, le patron de l’organisation par la voix de son porte-parole, Stéphane Dujarric, a exprimé son regret face à cette décision, non sans souligner que la doctrine de persona non grata ne s’applique pas aux fonctionnaires des Nations Unies, en vertu des articles 100, 101 et 105 de la Charte des Nations Unies. Lisez plutôt le communiqué.

Le Secrétaire général a appris avec regret que, le 23 décembre, le gouvernement de transition du Burkina Faso a déclaré persona non grata la Coordinatrice résidente/Coordinatrice humanitaire des Nations Unies et responsable désignée dans le pays, Madame Barbara Manzi. Le Secrétaire général a pleinement confiance dans le système des Nations Unies au Burkina Faso, ainsi que dans l’engagement et le professionnalisme de Madame Manzi.

Le système des Nations Unies, dirigé par la Coordinatrice résidente, s’est efforcé de travailler avec les autorités de la transition Burkinabè afin d’appuyer les efforts de développement et de fournir une assistance humanitaire indispensable

La doctrine de persona non grata ne s’applique pas aux fonctionnaires des Nations Unies. En vertu des articles 100 et 101 de la Charte des Nations Unies, les fonctionnaires des Nations Unies sont nommés par le Secrétaire général, et ne sont responsables que devant l’Organisation et les États membres des Nations unies s’engagent à respecter leur caractère exclusivement international. Conformément à l’article 105 de la Charte, l’Organisation bénéficie de privilèges et immunités, y compris le droit pour ses fonctionnaires de rester au Burkina Faso afin d’exercer leurs fonctions au nom de l’Organisation. Seul le Secrétaire général, en tant que Chef de l’administration de l’Organisation, est habilité à décider, après une enquête minutieuse, du retrait de tout fonctionnaire des Nations Unies.

Le Secrétaire général réitère l’engagement des Nations Unies à continuer son engagement auprès des autorités de transition du Burkina Faso pour soutenir le pays et son peuple.

New York, le 24 décembre 2022

Stéphane Dujarric
Porte-Parole du Secrétaire général

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page