ALT : élu président, Ousmane Bougouma promet un « contrôle sans complaisance » de l’action gouvernementale
A la faveur d’une session spéciale, les députés de l’Assemblée législative de transition (ALT) ont été installés vendredi 11 novembre 2022 avant d’élire l’enseignant-chercheur, Ousmane Bougouma, président du Parlement avec 65 voix sur 67 votants, devant son seul challenger, Bénédicte Bailou . Les premiers mots du nouveau patron de la représentation nationale sont des hommages aux victimes du terrorisme.
A la tête de l’Assemblée législative de transition, un enseignant chercheur remplace un autre pour le reste du temps que va durer la transition politique interrompue le 30 septembre dernier. En effet, Ousmane Bougouma a été désigné pour occuper le perchoir, la présidence de l’ALT qu’a occupé Aboubacar Toguyeni pendant un peu plus de cinq mois.
La confiance accordée au nouveau patron de l’hémicycle a été de 65 voix sur les 67 votants du jour, pour ne pas dire 67 députés fraichement installés en l’absence de quatre sur le total de 71.
Nouvellement installé dans ses fonctions de patron de l’hémicycle, les premiers mots d’Ousmane Bougouma traduisent « une pensée pour les victimes du terrorismes », plusieurs milliers de civils et militaires depuis l’apparition du phénomène en 2015. D’où une minute de silence demandée par le nouveau président. Pensée également aux blessés, mutilés et aux plusieurs centaines de milliers de déplacés internes qui nourrissent l’espoir de regagner leurs localités.
« Le Burkina traverse des moments difficiles », et Ousmane Bougouma a dit en être conscient, considérant la présente mandature comme une mission exaltante qui nécessite un sens élevé de responsabilité. De ses pairs, l’enseignant-chercheur à la faculté de droit de l’Université Thomas Sankara attend « effort collectif et engagement patriotique »; et de promettre un « contrôle sans complaisance de l’action gouvernementale ».
Habitué du Parlement qu’il est, Oumane Bougouma qui avait déjà siégé à l’ALT sous la présidence d’Aboubacar Toguyeni, promet par ailleurs de « légiférer autrement ». Pour l’ancien président de la Commission des affaires générales, institutionnelles et des droits humains CAGIDH, cela signifie une prise en compte des aspirations du peuple, a-t-il souligné.
Bernard Kaboré
