Société

Campagne « Je donne ma main pour la Réconciliation et la paix » : Bassolma Bazié désigné champion

Le ministre de la Fonction publique et de la protection sociale, Bassolma Bazié a été fait, ce mercredi 27 juillet 2022, champion de la campagne « Je donne ma main pour la Réconciliation et la paix », initiée par le Comité de l’Appel de Manéga. Ce fut au cours d’une cérémonie tenue dans les locaux du ministère à Ouagadougou.

Bassolma Bazié (à g.) recevant sa distinction

Le symbole y est : pour une initiative qui ambitionne voir plusieurs têtes « couronnées », selon ses concepteurs. Bassolma Bazié est le tout premier à recevoir cette distinction de « champion » de la campagne « Je donne ma main pour la réconciliation et la paix » du Comité de l’Appel de Manéga. Pour renforcer la solennité de ce sacre, la cérémonie s’est tenue dans la salle de conférence de l’immeuble où le chef du département de la Fonction publique a pris ses quartiers. Entouré de quelques collaborateurs, Bassolma Bazié a reçu, une attestation de reconnaissance.

Avant la remise de la distinction, les initiateurs de la campagne ont d’abord expliqué son bien-fondé, en prônant une nécessité, dans le contexte burkinabè actuel, de se donner la main les uns aux autres dans le cadre du processus de réconciliation. Et la démarche, selon le secrétaire général du Comité de l’Appel de Manégé, Lookman Sawadogo, inclut les auteurs et victimes de torts  ainsi que les autres Burkinabè qui ne sont ni auteurs ni victimes. « Que les victimes acceptent la demande de pardon, que les auteurs ou bourreaux, face à la peine des victimes, fassent le pas pour demander pardon. Que nous autres qui ne sommes ni victimes ni auteurs puissions encourager les victimes et les auteurs à pouvoir s’offrir le pardon», a soutenu le secrétaire général du Comité.

Afin que le concept ait de l’écho auprès du grand public, les initiateurs de « Je donne ma main pour la réconciliation et la paix » ont estimé qu’« un certain nombre de personnalités peuvent être des étalons ». C’est en cela, selon Lookman Sawadogo, que réside les raisons de la désignation de Bassolma Bazié. C’est loin d’être un hasard si le ministre de la Fonction publique est désigné comme le tout premier champion, a voulu faire retenir Lookman Sawadogo : « Quand on prononce le nom de Bassolma Bazié, je crois que même les élèves de l’école primaire savent de qui il s’agit, n’en parlons pas des paysans qui se trouvent dans des zones reculées à travers le pays. Vous êtes pour nous cette personnalité qui peut porter ce concept et le faire passer aux plus de 20 millions de Burkinabè », a déclaré le SG du Comité en s’adressant à celui qui fut dans une autre vie une figure emblématique du mouvement syndical, pour avoir notamment dirigé l’Unité d’action syndicale (UAS) et la Confédération générale des travailleurs du Burkina (CGT-B).

Fraichement distingué, les premiers mots du « champion », Bassolma Bazié, sont des mots de gratitude et de responsabilité. Il estime, en effet, que cette reconnaissance est, pour lui, une invite à travailler davantage pour une justice sociale du haut de ses fonctions de ministre de tutelle des travailleurs. Comme pour dire que l’acte sera joint à sa parole, Bassolma Bazié a promis une réconciliation de l’Etat avec ses agents brimés de par le passé, et cela au nom du principe de continuité de l’administration. Un début de concrétisation de ces promesses semble bien le contact initié quelques jours plus tôt entre le département de la Fonction publique et des agents récipiendaires de décorations en 2019 qui ont vu leurs noms retirés des listes.

Bernard Kaboré

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