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12e conférence ministérielle OMC : « bilan mitigé » pour le ministère du développement industriel burkinabè

A l’issue de négociations ininterrompues entre les délégations et de reports successifs, la 12èmeConférence ministérielle de l’OMC a vu la clôture de ses travaux, le vendredi 17 juin 2022. L’Organisation et ses acteurs se félicitent d’un ensemble d’accords et de décisions inédits « sans précédents » appelés «résultats de Genève ». Ceux-ci concernent les subventions à la pêche, la réponse de l’OMC aux urgences, y compris une dérogation à certaines exigences concernant l’octroi de licences obligatoires pour les vaccins contre la COVID-19, la sécurité alimentaire, ainsi que la réforme de l’OMC.

La Directrice générale de l’OMC, Dr Ngozi Okonjo-Iweala a déclaré : « L’ensemble des accords que vous avez conclus va changer la vie des populations du monde entier. Ces résultats démontrent que l’OMC est, de fait, capable de répondre aux urgences de notre époque ». Et d’ajouter : « Ils prouvent au monde que les Membres de l’OMC peuvent s’entendre, au-delà des clivages géopolitiques, pour remédier aux problèmes concernant le patrimoine commun de l’humanité et pour renforcer et redynamiser cette institution. Grâce à eux, nous avons bon espoir que la coopération stratégique puisse coexister avec le développement de la concurrence stratégique. »

Tirant le bilan de la participation du Burkina Faso à cette 12ème Conférence ministérielle, le Ministre Abdoulaye TALL a dit sa satisfaction pour les accords obtenus, tout en gardant une déception quant à la question du coton, une question essentielle pour un pays comme le Burkina Faso. « Malheureusement, du fait de certains blocages, les pays membres n’ont pas pu trouver un accord sur l’agriculture. Avouons que pour un pays comme le Burkina Faso, il n’y a pas de satisfaction, du fait que cette question soit discutée depuis bientôt vingt ans. Remarquez que des bébés nés au moment où lesdiscussions démarraient, sont aujourd’hui présidents de groupements de producteurs de coton et il n’y a toujours pas de solution. » 

Un constat qui appelle, pour le ministre du commerce,les pays concernés à changer leur fusil d’épaule. « Cela aussi attire l’attention des gouvernants que nous sommes, sur la nécessité de transformer notre coton localement afin de permettre à nos populations de bénéficier d’une meilleure plus-value. Mon avis, après la participation à ces rencontres, c’est vraiment le meilleur moyen, pour nous, d’améliorer le revenu de nos paysans. », a-t-il préconisé.

Le Ministre du Commerce, Abdoulaye TALL, retient cependant des motifs de satisfaction liés aux rencontres que sa délégation et lui ont eues avec certains partenaires clés du Burkina Faso. « En marge des travaux de la 12ème Conférence ministérielle, nous avons rencontré des partenaires bilatéraux, comme le Cadre Intégré Renforcé (CIR), qui a financé deux projets au Burkina et qui est aussi en train de financer un troisième. Nous les avons rencontrés pour nous assurer de leur engagement et de leur soutien, et pour les rassurer de notre disponibilité. Nous avons également rencontré l’Organisation mondiale de la Propriété intellectuelle (OMPI). Elle offre des formations à de jeunes burkinabè sur la question de la propriété intellectuelle. On a obtenu leur engagement d’organiser des formations à la carte au profit des jeunes burkinabè. Cette organisation nous avait accompagné dansl’élaboration de la stratégie nationale de propriété intellectuelle. Elle s’est engagée à nous appuyer pour sa mise en œuvre. Nous avons également rencontré leCentre du Commerce international (CCI), qui a des projets en partenariat avec la chambre de commerce et d’industrie de Bobo-Dioulasso sur les PME et nous avons obtenu l’assurance de ce partenaire quant à son accompagnement pour la réalisation du projet. »

Ambassade, Mission Permanente du Burkina Faso à Genève

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