Religion et coutume

Journées nationales de prières: les 15, 16 et 17 avril 2022 retenues

Il n’y a pas que par nos seules forces qu’on pourra vaincre le terrorisme . Il faut aussi l’aide du tout puissant. C’est le message qui se dégage derrière la décision de l’exécutif burkinabè d’organiser des journées nationales de prières. Et c’est désormais chose faite. Le ministre en charge des Affaires Religieuses et Coutumières a à travers une déclaration, dévoilé les dates retenues pour ces dites journées . Il s’agit des 15, 16 et 17 avril 2022 . Lire ci-dessous l’intégralité du message.

DECLARATION DE MONSIEUR LE MINISTRE DES AFFAIRES RELIGIEUSES ET COUTUMIERES A L’OCCASION DES JOURNEES NATIONALES DE PRIERES, D’ADORATIONS ET D’INTERCESSIONS POUR LE RETOUR DE LA PAIX AU BURKINA FASO

Depuis bientôt une dizaine d’années, notre pays le Burkina Faso fait face à une recrudescence des conflits religieux et à l’exacerbation de la radicalisation et de l’extrémisme violent dont les conséquences sont l’effilochage du tissu social et la mise à mal de la cohésion entre les différentes communautés socio-ethniques et/ou confessionnelles.
En effet, la religion autrefois facteur de cohésion sociale est de plus en plus source de tensions à travers le discours radical et le comportement à caution de certains leaders religieux et les entreprises de division des groupes extrémistes qui répandent la haine et l’intolérance entre les communautés ; ce qui a pour conséquences, entre autres, l’exacerbation de la radicalisation, l’extrémisme violent, le phénomène du terrorisme et le déplacement massif des populations.
Nos compatriotes ayant fui les affres des atrocités du terrorisme, sont de nos jours estimés à plus d’un million huit cent mille (1 800 000) répartis dans 277 communes d’accueil. Cet afflux de personnes déplacées internes (PDI), contraintes de fuir leurs foyers, crée une situation humanitaire sans précédent.
Face à cette situation, la dynamique de refondation imprimée de façon inclusive et participative par les autorités de la Transition implique la mobilisation et la contribution de tous dans la recherche et la mise en œuvre de solutions holistiques à ces fléaux que sont la radicalisation et l’extrémisme violent.
C’est pourquoi le président du Faso, Son Excellence Monsieur Paul-Henri Sandaogo Damiba, a rencontré le 24 mars dernier les leaders religieux et communautaires afin de recueillir leurs avis, conseils, recommandations et types de contribution pour un retour rapide possible de la paix dans notre pays.
De ces rencontres, il est ressorti, entre autres, qu’au-delà de la lutte armée menée par les forces de défense et de sécurité et des autres initiatives conduites par les autres institutions de l’Etat, il est plus qu’impérieux que tous les Burkinabè, sous la direction des responsables religieux et coutumiers, élèvent leurs voix, selon de l’appartenance confessionnelle de chacun d’entre eux, en direction du Créateur pour qu’il ramène à la raison ceux et celles qui ont pris les armes contre leurs propres frères et sœurs et qu’il place les autorités politiques et militaires et les populations dans un esprit disposé pour recevoir ceux qui décideraient de renoncer à la violence comme moyen de faire aboutir leurs idéaux.
C’est dans cette lancée que le président du Faso, dans son adresse à la nation 01 avril 2022, a appelé tous les Burkinabè à organiser, sous la direction des responsables religieux et coutumiers une journée de prières, d’adorations et d’intercessions pour promouvoir la cohésion sociale et accompagner les efforts du gouvernement.
A l’effet de contribuer à créer les conditions d’opérationnalisation de cet appel du chef de l’Etat qui résulte des sollicitations de Burkinabè, le gouvernement a sollicité des organisations faîtières religieuses, de leurs composantes prises isolément et de certaines organisations de la société civiles œuvrant dans le domaine de la promotion de la cohésion sociale, la tenue de ces journées de prières, d’adorations et d’intercessions les 15, 16 et 17 avril 2022 selon le jour, l’heure et les rites propres à chaque groupe et à chaque citoyen sur toute l’étendue du territoire.
Convaincu que cela apportera une quote-part importante dans la mobilisation des populations et l’exaucement de nos requêtes de paix par le Tout-puissant d’une part et d’autre part le renforcement de notre cohésion sociale, nos compatriotes sont invités à redoubler d’ardeur dans les prières, les adorations et les intercessions en ces temps de jeûne musulman et de carême chrétien pour le retour de la quiétude dans notre chère patrie, le Burkina Faso.
Vive le Burkina Faso !

Issaka SOURWEMA
Officier de l’Ordre de Mérite

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