Société

Crise alimentaire au Burkina en 2022: les mesures du commissaire Palenfo pour prévenir et gérer ce risque

Image illustrative (Internet)

Dans cet écrit publié sur sa page facebook, le commissaire de police Rachid Palenfo tire la sonnette d’alarme sur une éventuelle crise alimentaire en 2022 au Burkina Faso. Il a fait des suggestions pour y faire face. Lisez plutôt.

Inquiétudes sur l’occurrence d’une crise alimentaire en 2022

Le prix moyen sur le marché du sac de maïs est actuellement à 25.000f. Nous sommes en novembre, période de la mise sur le marché des nouvelles récoltes. C’est le moment où les prix sont au plus bas en général. La pluviométrie n’a pas été bonne cette année.

Rachid Palenfo, commissaire de police

Notre agriculture peine à se moderniser. Ils nous manque de la technologie dans la maîtrise de l’eau. Le contexte sécuritaire y est également pour quelque chose. Nos 1,5 millions de personnes déplacées internes (PDI), des paysans pour la plupart qui n’ont pas pu cultiver du fait du terrorisme. Cela a impacté la production nationale. En résumé en plus de la faible productivité, il faut de la nourriture pour ces 1,5 millions de personnes ; d’où la pression alimentaire donc l’inflation sur le marché des céréales. Le risque de crise alimentaire est donc à prendre au sérieux. Voici quelques mesures urgentes à prendre à mon sens pour prévenir et gérer ce risque. Il s’agit de :

1- interdire l’exportation des céréales vers l’étranger avec des contrôles réguliers pour débusquer les contrevenants,

2- interdire les stockages clandestins effectues par certains commerçants dans le but d’entraîner une indisponibilité sur le marché et faire grimper les prix,

3- approvisionner les banques céréalières pour faire face aux pénuries,

4- contrôler les sorties dans les boutiques témoins SONAGES pour éviter le développement d’un circuit parallèle d’approvisionnement à des fins mercantiles,

5- lancer un appel à l’aide alimentaire pour soulager les poches de crises.

Image illustrative (Internet)

Sur le long terme :

– Faire de la construction de la paix une priorité en vue de faciliter le retour des PDI chez eux. L’affaire là c’est entre nous actuellement. Devons nous continuer à nous entretuer ou devons nous développer des solutions endogènes pour une paix collective durable ?

– Penser sérieusement à une modernisation de notre agriculture avec un accent particulier sur la maîtrise de l’eau. Avec le changement climatique, il appert qu’on ne peut plus cultiver comme avant.

En attendant, j’invite ceux qui ont les moyens à s’approvisionner dès à présent car les prix risquent de grimper encore….

Rachid Palenfo

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