Faible participation des Burkinabè aux élections : le mouvement Rupture positive/ 3R opte pour le vote obligatoire
Contribuer à la « redynamisation de notre jeune démocratie, au renforcement du système de contre-pouvoir qui semble être sabordé et caporalisé ». Ce sont, entre autres, les motivations qui ont prévalu à la création du mouvement Rupture positive. Ce regroupement d’Hommes politiques, d’OSC et de particuliers a été lancé officiellement ce 11 novembre 2021 à Ouagadougou. Le mode de scrutin doit changer selon les conférenciers, afin de rendre crédible les élections.
Le Mouvement Rupture Positive/3R est un regroupement de partis politiques, d’associations citoyennes et de personnes, qui ont choisi de participer ensemble à la réflexion et à l’action en vue d’impulser un changement décisif dans les orientations et les pratiques de la gouvernance au Burkina Faso. « La rupture positive », à en croire le président national du mouvement Léonce Koné, passe par le regroupement les domaines de réflexions et d’actions de Rupture Positive sous trois axes, les 3R : Réconciliation, Refondation et Renouveau.
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Selon le vice-président du mouvement, Aristide Ouédraogo, au-delà du drame de l’insécurité, c’est toute la politique du pays qui semble souffrir d’une gestion dominée par le règne du dilettantisme, de l’absence de visions et de stratégies globales. « Cet engrenage du laisser-aller affecte de nombreux domaines de la vie publique : l’économie, la lutte contre la corruption, la cherté du coût de la vie, la gestion de l’autorité de l’Etat, la justice, l’exercice des libertés publiques, la recherche de la cohésion nationale, etc… ».
Le mouvement entend apporter le changement à travers ses réflexions et propositions, sans à priori dogmatique et sans faux-fuyants. La réconciliation selon eux voudrait que les burkinabè puissent commencer par se parler avec civilité et franchise, en mettant de côté leurs prétentions et leurs intérêts partisans.
De l’avis des fondateurs de Rupture positive/ 3R, les élections s’achètent au Burkina Faso. « Le caractère représentatif de nos institutions doit être revu. L’une des voies possibles est de rendre le vote obligatoire pour tous les citoyens en âge de voter. Il est appliqué, avec succès en Belgique, Grèce, Brésil, Turquie, Mexique, Egypte, Gabon, Thaïlande, Liban, etc…chez nous, il permettrait, entre autres avantages, d’assurer une participation plus large des populations aux élections et de limiter le clientélisme électoral », a-t-il soutenu.
Organisation et composition du mouvement Rupture positive/ 3R
De la déclaration liminaire, il est ressorti en outre que le vote obligatoire doit nécessairement être accompagné par d’autres mesures en corrélation avec la Constitution. D’autres sujets seront abordés également pour ce qui est du volet de la refondation à savoir :
– Le toilettage de la Constitution,
– La réforme foncière,
– La protection des droits humains,
– L’adaptation du système économique et financier à nos besoins,
– Le renforcement de la lutte contre la corruption,
– L’incitation à l’employabilité des jeunes,
– La révision du système sécuritaire,
– La révision du système éducatif,
– La révision du système sanitaire.
W. Harold Alex Kaboré
