Société

Mobile money en Afrique de l’ouest : la start-up américaine Wave casse les codes

Régnant quasiment en maitre sur le marché du porte monnaie électronique, Orange, à travers sa filiale Orange Money fait face depuis quelques mois à une concurrence inattendue et forte d’une startup américaine qui ose. Il s’agit de  »Wave » et non de  »Sank », start-up burkinabè, comme pensent bon nombre d’internautes qui ont salué patriotiquement l’avènement de cette nouvelle alternative nationale.

Présente au Sénégal puis installée en Côte d’Ivoire, la start-up jeune au Pingouin bouscule l’opérateur historique grâce à une agressivité de taille sur le volet des commissions, a indiqué un média sénégalais, Impact.sn . Alioune Ndiaye, le directeur Orange pour l’Afrique, juge incontournable une réaction du groupe, selon des propos rapportés par le média économique en ligne français « Les Echos ».

« Leur modèle rend gratuit ce qui faisait 80 % de nos revenus, c’est forcément violent. (…)  .Notre riposte doit être rapide et efficace. Il faut changer notre modèle économique. Nous n’avons plus le choix. Le modèle qui fait payer au client le retrait de son argent ne peut vivre longtemps. Il faut adapter nos tarifs en conséquence. », a-t-il soutenu.

Au Sénégal et du coté de la Lagune Ebrié, Orange Money a été contrainte de s’aligner sur les tarifs de Wave, notamment en ce qui concerne la gratuité dans les opérations de retrait d’argent. Mais selon Stéphane Richard, le PDG du groupe français, il n’y a pas encore le feu dans la maison. « L’objectif d’atteindre 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires avec les services financiers mobiles en 2025 n’est pas remis en question. Jusqu’à maintenant la dynamique était continue, avec 25 à 50 % de croissance par an. Ce sera plus compliqué avec l’arrivée des nouveaux acteurs comme Wave, mais nous avons de la ressource. Et nous avons lancé Orange Bank en Afrique, qui sera un relais à notre activité de finance mobile », a-t-il confié.

En 2020, Orange Money a réalisé un chiffre d’affaires de 500 millions d’euros (environ 328 milliards de francs CFA), indique Les Echos.

W. Harold Alex Kaboré

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