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Crise sécuritaire au Sahel : le scénario afghan, une crainte du SG de l’ONU

Dans une interview accordée à l’Agence France Presse (AFP), le 9 septembre 2021, le secrétaire général de l’ONU n’a pas caché ses inquiétudes sur la situation sécuritaire au Sahel. Antonio Guterres a dit notamment craindre que les groupes armés terroristes qui y sévissent ne s’inspirent de l’exemple de l’Afghanistan récemment laissé aux mains des Talibans suite au départ du pays de l’armée américaine après 20 ans de guerre.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres

Le patron de la diplomatie mondiale dit tout haut ce que pensent sans doute tout bas plus d’un observateur de la crise sécuritaire au Sahel. En effet, répondant à des questions à lui posées par l’AFP, Antonio Guterres a dit craindre un « impact psychologique et réel au Sahel de ce qui s’est passé en Afghanistan ». Ce pays, faut-il le rappeler, est récemment tombé aux mains des Talibans, un groupe armé qui avait été chassé du pouvoir vingt ans plus tôt, et cela, suite au départ des troupes étrangères qui avaient installé des bases militaires dans le pays.

Pour le SG de l’ONU,  grande est la probabilité que les groupes terroristes au Sahel se sentent « enthousiasmés » par la prise de pouvoir des talibans et aient « des ambitions au-delà de ce qu’ils pensaient il y a quelques mois ».

Antonio Guterres s’est dit par ailleurs inquiet d’une présence au Sahel, de plus en plus accrue, de « groupes fanatisés, avec une idéologie où la mort par exemple est désirable ».

Des solutions ? Pour celui qui plaide pour un dialogue avec les Talibans, il est « essentiel de renforcer les mécanismes de sécurité » dans cette partie de l’Afrique devenu « le point faible le plus important, qu’il faut soigner ». Alors que la France a annoncé le retrait de la Force barkhane et que le Tchad a réduit le nombre de ses soldats déployés au Sahel, Antonio Guterres a suggéré la création d’une « force africaine de lutte antiterroriste » avec un mandat placé sous chapitre sept du Conseil de sécurité de l’ONU et avec des fonds affectés.

B.K.

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