Santé

Volaille et légumes : des chercheurs au labo pour une meilleure qualité de ces aliments

Parce que la sécurité sanitaire des aliments (contaminations biologiques, chimiques ou physiques) constitue un problème de santé publique qui prend de plus en plus des proportions inquiétantes, il s’est ouvert, dans la matinée de ce vendredi 27 août 2021 à Ouagadougou, un atelier entrant dans le cadre de la mise en œuvre du projet de recherche « marchés alimentaires urbains en Afrique : promouvoir la sécurité sanitaire des aliments à travers une approche offre-demande » au Burkina Faso.

Ce projet de recherche concerne la volaille et les légumes, la tomate plus précisément

Si l’on se réfère aux chiffres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le tableau en matière de sécurité sanitaire n’est guère reluisante. En effet, selon les statistiques de 2015, presqu’une personne sur 10, au plan mondial, tombe malade chaque année à cause des aliments contaminés, entrainant 420 000 décès par an dont le tiers chez les enfants de moins de 5 ans. « En Afrique, plus de 91 millions de personnes tombent malades, entraînant 137 000 décès », a indiqué le ministre de la Santé, le Pr Charlemagne Ouédraogo, ajoutant que cela représente 1/3 de la mortalité mondiale due aux maladies d’origine alimentaire. Aussi, les maladies diarrhéiques sont responsables de 70% de la charge de ces maladies d’origine alimentaire.

Le ministre de la Santé, Pr Charlemagne Ouédraogo, sur les thés contenant des pesticides

Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce projet de recherche est le bienvenu. De façon concrète, il vise à fournir aux gouvernants des évidences pour les aider à mieux comprendre et à atténuer de manière efficace les risques liés à la sécurité sanitaire des aliments dans les chaines de valeur de la volaille et des légumes, en l’occurrence la tomate qui, très consommée au Burkina, se mange crue et peut donc contaminer les aliments déjà cuits par exemple.

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Selon le coordonnateur du projet, Michel Dione, la mise en œuvre a commencé il y a un an et demi, ce pour une durée totale de trois ans. À l’en croire, il va s’agir de déterminer le risque de contamination et de  réduire l’exposition de ce risque aux consommateurs par l’approche offre-demande. Il sera également question de renforcer la capacité des acteurs en la matière, de former les régulateurs de la sécurité sanitaire des aliments et de sensibiliser les consommateurs afin qu’ils achètent des aliments sains pour réduire ainsi l’impact des produits contaminés sur leur santé.

Le coordonnateur du projet, Michel Dione

Malgré le retard enregistré à cause de la covid 19, le coordonnateur a néanmoins relevé des acquis tels que la caractérisation des chaînes de valeur des risques au niveau de la volaille et des légumes, le développement de modules de formation adaptés au contexte local et en se basant sur les résultats enregistrés et la détection des contaminants bactériens dans les marchés pour les deux produits concernés, entre autres. Une campagne de sensibilisation de masse qui se mènera dans la ville de Ouagadougou est actuellement en préparation.

Zalissa Soré

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