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Ex-travailleurs covid19 : « le ministère de la Santé nous doit plus de 900 millions »

Les travailleurs de la covid19 affiliés à l’Organisation nationale des Syndicats libres (ONSL) ont animé une conférence de presse  ce 27 juin 2021 à la Bourse du travail. Ces désormais ex-employés du CHORUS, au nombre de 127, réclament le paiement de leurs arriérés de salaires après un licenciement de manière verbale. Las de patienter, ils ont esté en justice pour obtenir gain de cause.

Pour Yahia Kondabo , au milieu, et ses camardes les autorités les remercient de la plus belle des manières après tant de sacrifices consentis

Aux temps fort de la pandémie en mars 2021, l’Etat burkinabè, à travers le ministère de la Santé, a décidé de renforcer les effectifs du personnel  soignant. Ainsi, des hommes et femmes ont été recrutés sur toute l’étendue du territoire par le bais du Centre des Opérations en Réponse aux Urgences Sanitaires (CORUS).  Il s’agit selon les animateurs de la conférence, d’infirmiers, de médecins libéraux  en fin de formation, d’infirmiers non intégrés, d’enseignants, d’étudiants en droit etc.  A en croire, Locadien Toussiane, délégué  chargé à l’information du mouvement, l’Etat avait fait appel à plus de 600 volontaires dont 247 à Ouagadougou, parmi lesquels des agents possédant un matricule. « Ceux qui revendiquent les paiements à ce jour sont 123. Nous avons été employés sans contrat après un accord verbal. On nous a promis qu’après l’urgence tout rentrera dans l’ordre concernant notre situation  », a-t-elle confié.

Une fois le personnel recruté, des équipes de veille sanitaire ont été formées et mises sur pied. La permanence était assurée de  8h à 18 h et la garde de 18h à 08h par les équipes respectives de plusieurs profils (agents de santé et particuliers formés pour la circonstance).

Yahia Kondabo, qui a lu la déclaration liminaire,  a  expliqué qu’au point d’entrée de l’aéroport international de Ouagadougou, les équipes qui y étaient affectées ont combattu dès les premiers instants la propagation de cette maladie à travers la prise de température et la mise à disposition du gel hydro alcoolique, la vérification des tests PCR (Polymérase Chaîne Réactive), l’application des textes aux passagers non à jour de leur test ( les conduire sur les sites de prélèvement pour un test sur place) et la saisie des fiches de santé des voyageurs.  «  Au niveau des districts sanitaires, nous avons assuré le suivi des cas contacts, la désinfection des domiciles et des services et veille au confinement des personnes testées positives dans les centres de santé et les hôtels partenaires. Un rapport journalier était transmis à la hiérarchie. C’est dans ce contexte que de nombreuses difficultés vécues au quotidien vont  naitre et ne trouver aucun solutionnement de la part de la hiérarchie », a-t-il précisé.

Parlant des soucis, Il s’agit selon le porte-parole du mouvement, Arnaud Nikiéma, du retard criard dans les paiements des prises en charge avec une réduction abusive du taux sans explication. «  Les paiements des salaires du mois de juillet à septembre 2020 ont eu lieu à partir de novembre 2020, ceux d’octobre à décembre 2021 ont eu lieu à partir de février 2021 et ceux de janvier à mars 2021 ont eu lieu à partir du mois d’avril 2021. De 300 000 F CFA par mois,  on est passé à 225 000 F CFA. Puis, nous avons été réduits à 15 jours, puis 10 jours de travail où on était rémunéré à 75 000 F ».

Les conférenciers décrivent  également des conditions de travail marquées par la tyrannie de leurs responsables,  le manque de congés, des licenciements verbaux abusifs.  Les doléances transmises à leurs chefs d’équipe n’ont rien changé à la situation. C’est  après tout cela que l’Inspection de travail a été saisie. Les rencontres se sont enchainées avec la hiérarchie et le ministère de la Santé et rien n’y fit. Cela a donc conduit l’Inspection du travail à dresser des procès-verbaux individuels de non conciliation pour la suite de la procédure qui se tiendra devant le Tribunal du Travail de Ouagadougou dans les jours à venir.

W. Harold Alex Kaboré

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