Culture

« Quand on refuse on dit non » : le rappeur Didier Awadi signe son premier court-métrage

« Quand on refuse on dit non » : c’est un projet artistique du rappeur sénégalais Didier Awadi qui emprunte ce titre d’un roman d’Amadou Kourouma pour, à travers un nouvel album et un court métrage, appeler les Africains à assumer leurs responsabilités. Présent à Ouagadougou dans le cadre du FESPACO, l’artiste a présenté le projet lors d’une conférence de presse tenue au Centre national de presse Norbert Zongo ce vendredi 03 mars 2023.

« « Quand on refuse on dit non » entend poser le problème de l’esclavage pour des  »discussions franches »

Pour n’avoir pas sorti un album depuis quatre ans, on peut dire que le rappeur sénégalais, Didier Awadi renoue avec les mélomanes. Un retour avec la double casquette de musicien et de cinéaste, en témoigne le projet artistique « Quand on refuse on dit non », fait d’un album et d’un court-métrage éponymes.

Composé de 12 titres, le nouvel album laisse redécouvrir un Didier Awadi dont les 33 années de carrière musicale qu’il totalise  ont été marquées par son engagement à travers plusieurs chansons. Des titres engagés, « Quand on refuse on dit non »  en compte d’ailleurs. « Géométrie variable », en est une illustration. Dans ce titre, celui qui s’est fait surnommer « président » de l’International des fouteurs de merde » dénonce une indignation à géométrie variable face aux crises à travers le monde. Ainsi, face à un Sahel sous l’emprise des violences terroristes et la guerre en Ukraine, le rappeur-cinéaste prône une « universalité des souffrances humaines ».

Le rappeur et cinéaste, Didier Awadi

Dans ce nouvel album, Awadi ressuscite les chansons phares de sa carrière avec  « J’ai pas le temps », tiré  de l’album « Ma révolution ». Le chef-d’œuvre est tout aussi riche en collaborations dans lesquelles on retrouve de grandes voix comme Korka Dieng et le célèbre Baaba Maal.

Côté cinéma, « Quand on refuse on dit non »  n’est pas non plus en reste. En une dizaine de minutes Awadi, pose la problématique de l’esclavage, un fait du passé mais vu par l’artiste comme d’actualité, sous la forme d’une domination de l’Homme par l’Homme et le racisme. Le réalisateur porte à l’écran une scène inédite dans laquelle l’Homme blanc est victime de cette pratique par  des Noirs et des Asiatiques.  « Ce n’est pas un film raciste mais contre le racisme », résume le chanteur-réalisateur, qui n’a voulu que « poser un problème pour susciter une discussion franche »

Bernard Kaboré

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