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L’indispensable virage du digital

Dans l’éditorial commémoratif de son 10 000e numéro, intitulé «Du normographe à la révolution numérique», L’Observateur paalga écrivait notamment : «…Du normographe de 1973 à la révolution digitale d’aujourd’hui, c’est donc un nouveau défi qui se dresse devant le «Doyen» ainsi qu’on appelle affectueusement le directeur de publication même si, à l’évidence, c’est une équipe beaucoup plus rajeunie et plus en phase avec le journalisme 2.0 qui devra mener ce combat pour assurer la pérennité de l’œuvre de sa vie».

Ce disant, il trahissait en réalité un petit secret qui était déjà dans les tuyaux comme on dit et qui est totalement dévoilé ici et maintenant : le nouveau bébé s’appellera lobspaalga.com – un nom de baptême qui coule, si on peut dire… de source – et vient de naître ce 28 mai 2020. Une date  qui, loin d’être le fruit du hasard, a été choisie exprès par ses concepteurs : il y a 47 ans exactement, paraissait en effet le numéro 1 de L’Observateur qui devenait ainsi le premier quotidien privé illustré par la photo de la Haute-Volta.   

En décidant de mettre aujourd’hui sur orbite cette nouvelle publication du Groupe, ses initiateurs la conçoivent comme la continuation par d’autres moyens de l’œuvre pionnière entamée par le doyen de la presse privée dans notre pays en 1973. Et comme partout ailleurs dans le monde, la presse écrite – dont il faut cependant se garder de chanter le requiem – a fait son temps. Internet, les réseaux sociaux, la diffusion à la vitesse de la lumière d’une information pas toujours vérifiée, il est vrai, hélas, érodent chaque jour un peu plus le lectorat et le marché de la presse traditionnelle à la recherche de ses marques.

Mais si ce nouveau titre est l’enfant naturel de L’Obs., il entend cependant s’émanciper, dès le berceau, de la tutelle parentale et faire son trou, en toute autonomie sinon indépendance de son géniteur, notamment par le contenu. Sans pour autant que le fils ait besoin de tuer le père ou de le cannibaliser pour pouvoir exister véritablement. Si donc l’actualité lui imposera souvent le même agenda que le print qui lui a donné le jour, il s’efforcera de traiter les sujets sous des angles différents et de se détacher autant que faire se peut de la « dictature de l’actualité » pour se rapprocher le plus près possible des préoccupations de nos concitoyens en combinant l’écrit, le son et l’image pour implémenter le multimédia. Tel est notre credo, tel est notre idéal que nous nous emploierons à réaliser.    

En amorçant en 2020 cet indispensable virage digital, nous accusons, pourquoi s’en cacher, un certain « retard » dans l’espace médiatique de la presse en ligne occupé depuis belle lurette par d’illustres devanciers à qui nous rendons ici hommage pour le travail de précurseurs qu’ils ont su abattre, pour le sillon qu’ils ont su tracer et que nous empruntons aujourd’hui. Mais on n’est jamais trop nombreux quand il s’agit de cultiver un champ aussi vaste que celui qui est le nôtre ; quand il s’agit d’outiller utilement l’opinion, qui a droit à une information juste, saine et équilibrée.

L’œuvre d’informer, c’est aussi quelque part apporter des savoirs et des éclairages au public pour lui permettre d’appréhender avec autant de justesse que possible les enjeux politiques, économiques, sociaux ou culturels de la société afin d’en faire des citoyens avisés qui décident en toute connaissance de cause.

Cette fonction tribunitienne des médias est encore plus vraie dans un monde de plus en plus en trouble où le Mal et les forces obscurantistes sévissent impitoyablement, profitant de la naïveté et de l’ignorance de populations en manque de repères et souvent abandonnées à elles-mêmes.

Nous entendons donc, modestement, prendre part à cette aventure exaltante, mais ô combien pleine d’embûches et d’incertitudes.

Lobspaalga.com                

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