Vient de paraître : »Arpenter l’art contemporain : feuillets critiques » d’Alceny Barry
La littérature burkinabè vient de s’enrichir d’un nouvel ouvrage. »Arpenter l’art contemporain, feuillets critiques », c’est de cet essai qu’il s’agit. Il porte la signature du journaliste de L’Observateur Paalga, Saïdou Alcény Barry. Cet ouvrage est une compilation d’articles de la rubrique »Projecteurs » qu’anime l’auteur tous les jeudis dans le Doyen des quotidiens burkinabè. La présentation et la dédicace de l’oeuvre ont eu lieu dans la soirée du vendredi 17 décembre 2021 à Ouagadougou, en présence de nombreuses personnalités.
Un sondage aurait sans doute donné comme résultat le souhait de plus d’un lecteur de Projecteurs de disposer d’un bouquin compilant les articles parus dans cette rubrique de L’Observateur Paalga depuis maintenant plus d’une décennie. Si ce n’est d’ailleurs un secret qu’a trahi l’animateur de cette rubrique, Saïdou Alcény Barry, des lecteurs ont exprimé de vive voix ce souhait. « Enfin ! », pourront donc dire ces derniers après la parution de l’essai « Arpenter l’art contemporain, feuillets critiques ». Nombreux sont d’ailleurs ces lecteurs qui ont fait le déplacement de l’Institut Goethe de Ouagadougou pour assister à la présentation et à la dédicace du chef d’œuvre.
L’adage populaire dit que nul ne peut être jugé que par ses pairs. Eh bien, tout comme l’auteur, c’est un éminent critique, en la personne de Sid lamine Salouka qui a assuré la présentation de l’œuvre, lui qui a dit être animé par une joie vengeresse de se prêter à cet exercice, le tour étant venu pour le critique, Alcény Barry, d’essuyer des critiques.
« Arpenter l’art contemporain, feuillets critiques », c’est un bouquin de 130 pages, édité aux Presses universitaires (PU) et préfacé par le directeur de publication de L’Observateur Palga, Edouard Ouédraogo. Toujours du point de vue de la forme, la présentation de l’ouvrage a révélé que les « feuillets » d’Alcény Barry sont plutôt 44 articles journalistiques sur différents arts (peinture, sculpture, photographie, cinéma, etc.). Des articles parus depuis 2007 dans le Doyen des quotidiens burkinabè, sous la rubrique « Projecteurs » et qui ont été choisis parmi un lot, d’où le vocable « arpenter » dans le titre.
Partant d’une approche critique, Sid Lamine Salouka a jugé éclectique l’essai de son pair dont l’unique volonté est de donner un sens à des œuvres visitées. Mais pas que, les feuillets d’Alcény Barry laissent transparaître un souhait de partager un point de vue au lecteur, ce qui est d’ailleurs l’objet de la critique, a indiqué Sid Lamine Salouka.
S’agissant de l’intérêt de la publication d’un tel livre, deux objectifs pédagogiques majeurs sont visés selon le critique et présentateur du chef d’œuvre. D’une part, il s’agit, dit-il, de revendiquer la place de la critique journalistique au Burkina, d’autant plus que tous les arts souffrent d’une carence en la matière et cela, du fait d’un manque de journalistes y spécialisés. L’autre intérêt, selon Sid Lamine Salouka, réside dans la volonté d’apporter de la documentation aux nouveaux venus dans la critique journalistique.
Pour l’auteur de la préface, Edouard Ouédraogo, la parution de ces articles critiques offre une opportunité à différentes catégories de personnes. En effet, de nouveaux lecteurs découvriront la plume de l’auteur, des journalistes culturels et des étudiants en arts apprendront à analyser et à critiquer l’œuvre d’art.
Plus d’un estiment que le livre d’Alcény Barry a paru tardivement. L’auteur a expliqué que mis à part un manque de temps pour s’y consacrer, il s’est posé une difficulté liée à l’édition.
« Arpenter l’art contemporain, feuillets critiques » est disponible dans les librairies Jeunesse d’Afrique et Mercury au prix de 5000 F CFA.
Bernard Kaboré
