Santé

Lutte contre le diabète : des journalistes récompensés pour leurs œuvres

L’ONG Santé diabète a organisé une formation à l’intention de 25 journalistes les 30, 31 août et 1er septembre 2021 à Ouagadougou. L’objectif était d’impliquer des journalistes dans l’information et la sensibilisation des populations sur le diabète.

Tout a commencé avec la dernière Journée mondiale du diabète célébrée le 14 novembre de chaque année. Au Burkina Faso, l’ONG Santé diabète avait organisé une rencontre d’échange avec les médias afin de communiquer aux journalistes les informations sur les activités prévues pour la commémoration. Ce jour-là, le chef de projet prévention de l’ONG, Inoussa Sawadogo, avait fait savoir qu’une formation serait organisée à l’intention des journalistes et que les meilleures productions, en lien avec cette la célébration de ladite Journée, seraient récompensées.

Ce projet a fini par se concrétiser avec la formation des 30, 31 août et 1er septembre 2021. A cette occasion, l’ONG a décerné trois prix d’encouragement à trois journalistes que sont (du premier au troisième) Jean Yves Nébié, rédacteur en chef du bimensuel Infos Sciences Culture, Florence Diarra, journaliste au journal Le Quotidien et Zalissa Soré, journaliste à lobspaalga.com.

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Le reste du temps a été consacré au partage d’informations sur le diabète notamment la prévention, les facteurs de risques au Burkina ainsi que les enjeux, défis et stratégies de lutte contre le diabète. Deux journalistes de renom, dont la journaliste scientifique (en France et en Suisse) Stéphanie Gardier, ont également partagé leur expérience en matière de préparation et de conduite d’un reportage santé. Cette initiative a également permis aux hommes de médias de se rendre sur le terrain pour rencontrer des médecins, des patients et des structures qui interviennent dans ce domaine.

Toutes les 7 secondes, une personne meurt à cause du diabète

En rappel, selon les dernières estimations de la Fédération internationale du diabète (FID), plus de 463 millions de personnes sont aujourd’hui affectées dans le monde, dont près de 80 % vivent dans des pays à faibles ou moyens revenus.

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En 2017, cette maladie non transmissible caractérisée par une hyperglycémie chronique en lien avec une production insuffisante d’insuline par le pancréas, était responsable de 5,1 millions de décès (soit 14 000 morts par jour et 1 mort toutes les 7 secondes).

Le chef de projet prévention de l’ONG, Inoussa Sawadogo, remettant une attestation à une participante

Selon les statistiques, l’Afrique passera de 19 millions de diabétiques en 2019 à 47 millions en 2050. Cette transition épidémiologique est principalement due à une urbanisation croissante et aux modifications des modes de vie à savoir la baisse de l’activité physique et la forte augmentation du surpoids et de l’obésité, entre autres. Selon les spécialistes, plus de 60% des personnes atteintes de diabète en Afrique ne sont pas diagnostiquées, ce qui les expose à de nombreuses complications invalidantes et très coûteuses. En effet, une détérioration du fonctionnement des organes vitaux peut entraîner de graves conséquences comme la cécité, l’insuffisance rénale, les maladies cardio-vasculaires et les plaies incurables pouvant conduire à l’amputation. Ainsi, le dépistage précoce et la prise en charge rapide constituent des moyens de prévention. Il faut également avoir une alimentation saine et équilibrée (manger moins gras, moins sucré, moins salé et éviter de grignoter entre les repas), consommer des fruits et légumes, pratiquer une activité physique adaptée et régulière, maintenir un poids santé, réduire la consommation d’alcool et arrêter la cigarette.

Zalissa Soré

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